tag:blogger.com,1999:blog-64868563578720490002024-03-14T12:22:55.094+01:00CROMWELL BARLettres à mon chien pour le préparer au règne des cyniques qui ne manquera pas d'advenir...Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.comBlogger27125tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-57607300172880365412011-12-06T20:07:00.003+01:002011-12-06T20:15:31.667+01:00Politique de la misère et misère de la politique<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiewkUqO0-vUTISfqfYXYsy-q55kPXH_fsvEckZuWQ119EgCKyaZfTwvJrTHhtuNXLUm88sU8xC3yLDNmwvbOZTDQaJvUt5gonzJxyd1-NkoChgVhvCdpTgusmIrcDh4NqA5VoepIvZqALE/s1600/BLOG+REPUBLIQUE.jpg"><img style="MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 299px; FLOAT: left; HEIGHT: 400px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5683095747233611810" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiewkUqO0-vUTISfqfYXYsy-q55kPXH_fsvEckZuWQ119EgCKyaZfTwvJrTHhtuNXLUm88sU8xC3yLDNmwvbOZTDQaJvUt5gonzJxyd1-NkoChgVhvCdpTgusmIrcDh4NqA5VoepIvZqALE/s400/BLOG+REPUBLIQUE.jpg" /></a><br /><br /><p align="justify">Pas moins de cinq sommets de l’Eurozone ! Chacun se flattant d’avoir trouvé la solution totale et définitive. Chacun enflant dans la démesure spectaculaire de surenchères et de l’autocongratulation : nouveaux montages financiers, montants de plus en plus pharaoniques obsolètes dès le lendemain. On crie pourtant que ce sera définitif, que tout est sauf pour de vrai. Il a suffi qu’un référendum s’invite pour irriter l’entre soi des princes et les démasquer, mettant ainsi à nu les arrières pensées anti Etat, antidémocratiques viscérales du néolibéralisme. Le coupable fut convoqué et sommé immédiatement de laisser la place. Il s’exécuta !<br />Voilà de quoi émouvoir les nations, les peuples et les citoyens de l’Europe !tous furent frappés, tous s’indignèrent. La suite confirma les craintes et surtout les nôtres : abandons de souveraineté, éloignement programmé des peuples de tout contrôle démocratique, de toute réappropriation de souveraineté.<br /><br />L’Euro est-il sauvable ? Et à quel prix pour les peuples qui n’y sont pour rien (cf. référendum de mai 2005) Comment protéger les acquis de progrès de la république dans un tel contexte ? Il faut bien reconnaitre que le problème est de taille. Peut-on encore penser la constituante dans un cadre franco-français pour la république française?<br /><br />Première sommation en 2008.On nous déclara que tout était arrangé et que la crise était derrière nous ! (dixit le premier discours de Toulon du Président Sarkozy). On croit entendre le Président Hoover, en pleine crise des années trente, déclarer « La prospérité est au coin de la rue » peu avant la montée des tragédies à venir. 2008 n’était que la première vaguelette avant le tsunami. Nous étions déjà engagés dans un choc récésionniste durable avec un creusement exponentiel des déficits dû aux monomanies obsessionnelles de l’orthodoxie néolibérale. Dès les années 80, l’Etat « providence » fut la première cible. Il devait « maigrir », puis maintenant l’Etat « social » L’objectif étant l’Etat régalien bien sur réduit au pouvoir sans peuple, nous faisant passer de « sujet-citoyen » (1789), au « citoyen-sujet »(1980), comme les marchés rêvent de profits sans usines, sans redistribution et sans partage, sans création de valeur réelles par le peuple !(En 1978, 30% des actifs employés dans l’industrie contre 14% en 2008 !). Mais qu’en faire ? L’assister « a minima ». Cela y ressemble mais ce n’est pas la République sociale, bien au contraire : C’est de la charité d’Etat !, le néo dix-neuvième siècle : la misère croissante du peuple. La république ne sera jamais achevée tant qu’elle ne sera pas sociale. C’est à nous de faire passer cet esprit à travers de la constituante.<br />Monnaie Unique et souveraineté. Pourquoi pas, d’ailleurs « monnaie Commune » …Le pouvoir de battre Monnaie a toujours été régalien et par extension un élément clef de la souveraineté des états-nations. Un institut d’émission et un Etat. L’Euro et la BCE ne sont rien de tout cela ! On a bien une Banque Centrale, mais associée à aucun Etat-nation. D’ailleurs, un de ses pères fondateurs le reconnait lui-même. L’Euro avait pour mission de « verrouiller » la paix en Europe. Les implications économiques et sociales en furent vite oubliées par des politiques plus soucieux de créer une « Zone optimum de croissance » comme disaient les économistes forcenés de l’ultralibéralisme de l’époque, ouvrir toutes grandes les portes de la mondialisation, antichambre sinistre de la financiarisation. L’Euro nait économiquement non viable.<br />Le peuple avait raison de dire non au traité de Lisbonne en mai 2005 ! E.Todd, ne fut pas davantage entendu quand il prédisait l’implosion de l’Euro, ou quand il écrivait « Après démocratie » en 2008 et bien d’autres encore…On connait la suite : déni historique de la volonté du peuple, abandons massifs et de plus en plus nombreux de souveraineté populaires et nationales, la république en voie de privatisation, détricotage systématique des acquis du CNR, sociaux, politiques, du paritarisme, du Droit du travail etc Tous considérés comme des coûts inutiles.. A cet égard le mouvement de 2003 contre les retraites fut exemplaire ! Il était hors de question que le mouvement de 1995 puisse se reproduire ! Le peuple ne fut ni écouté, ni entendu ni consulté. Il ne le serait jamais plus et pour longtemps ! Vote et Tais-toi.</p><br /><p align="justify"><a href="http://www.blogger.com/pouruneconstituante.fr">pouruneconstituante.fr</a></p>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-83982552503990746002010-04-22T14:31:00.006+02:002010-04-22T14:54:33.502+02:00Pierre Bourdieu : Éléments pour un éloge.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin6xG45tzDpnuxOTgWF6l02c13Et3ZNEDS8b6S-HYf2gEL1-eCMYEAz_59kSpZONJ2Upf2cHvNkkyaTrEqqETyOkDpwfxxvkoBppFKppdDvkhq5Z1iqX0z-z1tZBRRfozmae6rULQxsRWH/s1600/PB.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 111px; height: 116px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin6xG45tzDpnuxOTgWF6l02c13Et3ZNEDS8b6S-HYf2gEL1-eCMYEAz_59kSpZONJ2Upf2cHvNkkyaTrEqqETyOkDpwfxxvkoBppFKppdDvkhq5Z1iqX0z-z1tZBRRfozmae6rULQxsRWH/s400/PB.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5462940355664583090" /></a><br /><br />Au début était la fin.<br /><p align="justify">C'est presque malgré lui qu'il s'est engagé avec tant de passion auprès des mouvements sociaux de son temps comme s'il avait été appelé par une nécessité impérieuse. Un devoir à accomplir, une révélation que la théorie comme il l'avait pensé ne serait pas suffisante pour que le mort puisse saisir le vif. Jean-Pierre Vernant compara cette conversion à l'action, toute proportion gardée, à celle que vécu Jean Cavaillès, qui en 1940 se sentit appelé par les urgences du temps à quitter le ciel des idées pour rejoindre les batailles du concret où il devait périr.<br />Bourdieu se sentit contraint par la situation historique à descendre dans la rue et y faire descendre ses concepts avec lui. Il était persuadé que la connaissance, le savoir est une arme politique notamment contre les prétendus savoirs, les « les fairy tales » des communicants d'aujourd'hui.<br />Comment assister sans réagir à la destruction comme il l'a écrit souvent d'un type de civilisation, très imparfait, mais qui devait malgré tout être défendu. Surtout au moment où la classe intellectuelle trahissait ses principes et perdait tout honneur et toute dignité après des dizaines d'années de reniement de compromission de palinodies de révérence au monde dominant de la communication.<br />Bourdieu n'avait que pour lui que son énergie, ses convictions et sa puissance d'analyse. Il l’ a payé au prix fort . Il l'a payé au prix de sa disparition en tant qu'intellectuel. Ils l'ont tué. Et avec lui une grande partie de la pensée contemporaine. Il était un obstacle au développement de toutes les idéologies les plus aliénantes, les plus fantaisistes et les plus serviles, celle, officielle au service du « bien ». Permettant ainsi à l'idéologie ultralibérale de se mettre au service de l'avidité du siècle. Il a été liquidé, comme on veut liquider la pensée de 68...<br />Il lui fallut affronter les attaques déchaînées, des campagnes d'insultes, de calomnies d'une violence extrême car il touchait à des puissants pouvoirs. Rien ne lui fut épargné jusqu'aux moqueries de la façon dont il s'habillait.<br /><br />Symptômes<br />la presse de gauche fut loin d'être la moins acharnée témoignant des ravages provoqués par la révolution conservatrice sur le monde culturel français témoignant également de la folie démiurgique qui s'emparait des journalistes persuadés qu'ils allaient par leurs discours « faire et défaire le monde au service des puissants ».<br />Nous ne sommes pas loin du « matin brun »de Franck Pavloff. il fallait tuer le soldat Bourdieu. Cette presse n’eut même pas la décence de se taire le jour de sa mort redoublant d'ignominie. C'est ce qui amena Michel Onfray à réagir dans sa « célébration du génie colérique. Tombeau de Pierre Bourdieu . ».<br />Bourdieu à dit ses raisons en évoquant ce qu'il appelait « sa fureur légitime » cette colère née de l'assurance tranquille avec laquelle le discours néoconservateur s'exprimait dans toutes les universités s'affichait dans tous les journaux, à la télévision pour justifier les gouvernants contre l'aveuglement des masses pour justifier, au nom de la raison, des lumières, les politiques néo-XIXe siècle (l'histoire est courbe) . Il voulut montrer comment les idéologies animaient ces bons Pasteur, comment elle se construisait et produisait de la violence symbolique imposée dans tout l'espace public, incorporée dans la tête de tous au point qu'on ne la remarquait plus derrière la propagande . Il était persuadé que le concept était une arme, que de révéler les modes d'action de cette violence symbolique, de ses effets de domination qu’il ne faut pas confondre avec ceux du pouvoir, permettrait de s'en libérer. Il savait aussi que la réalité sociale est produite par les discours qui prétendent la décrire. Dire c'est aussi faire. Seul il a mené une bataille dans l'ordre des discours, dans l'espace des représentations contre un adversaire organisé financé par la quasi-totalité des réseaux politiques et médiatiques.<br />Il pensait également que les mots de la résistance deviennent fort quand il rencontre les désirs de la révolte qu'il contribue à cristalliser par leurs révélations. Qu'on se souvienne de « la misère du monde » il voulait rendre la parole que tous les appareils idéologiques d'État nous ont confisquée à tous. Tous ne pouvaient que le faire mourir. Nous y participons tous agit à notre insu par le sens commun, incorporé jusque dans nos corps et nos structures mentales...processus qu’il avait lui même inlassablement mis en lumière.<br />Je finirai par une allusion au « matin brun » petit opuscule de salubrité publique :<br />« Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni des purs salauds. Simplement, ils détournent les yeux.<br />Sait-t-on assez où risque de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ? »Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-71370087749992637172010-03-18T17:44:00.004+01:002010-03-19T08:28:38.645+01:00Extrême droite et classes populaires<a href="http://3.bp.blogspot.com/_FqbGTg7IVeo/S6MnkdSU90I/AAAAAAAAAMw/WSjXyQBkQzo/s1600-h/quarto-stato-2_1263320888.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 167px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_FqbGTg7IVeo/S6MnkdSU90I/AAAAAAAAAMw/WSjXyQBkQzo/s320/quarto-stato-2_1263320888.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5450243481338705730" /></a><br /><br /><div align="justify">Le retour du Front National est à n'en pas douter le fait marquant de ces dernières régionales. Qu'on se rassure : Marine Le Pen, et son père n’ y sont pour rien. On le doit essentiellement au fin stratège que se vante d'être notre monarque et à quelques autres…<br />Que s'est-il donc passé pour que tant de gens populaires, ouvriers, employés, dont les réactions immédiates exprimaient un dégoût viscéral à l'encontre de ceux perçus comme des ennemis de classe, se mettent à voter Front National et que, pour un nombre non négligeable d'entre eux, ils en viennent à voter pour un représentant caricatural de la bourgeoisie d'affaires, élu grâce à eux, dès le premier tour à la présidence de la république ? </div><div align="justify"><br />La responsabilité que porte la gauche officielle est écrasante. Mais elle n'est pas la seule. Il faut également s'interroger sur ceux qui ont relégué leurs engagements des années 70 dans le passé des frasques de jeunesse et qui sont devenus aujourd'hui des gens de pouvoir, des notables modernes . Ils s'évertuèrent à imposer des idées de droite et de renvoyer aux oubliettes tout ce qui constituait leur dandysme utopique de jeunesse. De leurs nouveaux discours, ce n'est pas seulement le mouvement ouvrier qui disparut, ses traditions, ses luttes, mais bien la classe elle-même, sa culture, ses conditions de vie, ses aspirations au progrès. Quand on manifestait en 68, en tentant naïvement de lier le mouvement étudiant à celui des ouvriers, on s'entendait répondre : « Vous serez nos patrons dans 10 ans ! » On ne peut que leur donner raison quand on voit ce que sont devenus aujourd'hui ceux qui prônaient la guerre civile, se grisaient de la mythologie de l'insurrection prolétarienne ! Toujours aussi sûrs d'eux, aussi véhéments, mais pour dénoncer la moindre velléité de contestation populaire. Et pour cause ! Ils sont devenus ce qu'ils étaient promis à être par leur destin social : des notables installés politiquement, intellectuellement, dans le confort de l'ordre social et la promotion d'un monde qui convient parfaitement à ce qu'ils aspiraient à devenir. Ils cautionnaient une gauche sans prolétariat. </div><div align="justify"><br />En 1980 la victoire de la gauche allait bien vite déboucher sur une profonde désillusion des classes populaires et surtout sur une désaffection méfiante et durable à l'égard de toute la classe politique : la gauche, la droite tous pareils et c'est toujours les petits qui payent… » La gauche allait entrer peu à peu dans une dérive profonde sous l'emprise d'intellectuels néoconservateurs, qui, sous couvert de renouveler la pensée de gauche travaillaient à en effacer tout ce qui en faisait l’essence populaire. On ne parle plus d'exploitation, de rapports de classes, mais de « <em>Refondation sociale</em> », de « <em>modernisation nécessaire</em> »… Le déterminisme social lui-même disparut dans la nouvelle morale néolibérale de « <em>responsabilité individuelle</em> ». Les classes furent effacées , diluées, dans le trop fameux « <em>vivre ensemble</em> ». Les affrontements de classes se muèrent en « <em>pacte social</em> », en « <em>contrat social</em> » ou les individus, isolés de leurs anciennes solidarités, définis comme tous « <em>égaux en droits</em> » étaient appelés à oublier leurs «<em> intérêts particuliers</em> » c'est-à-dire invités à se taire. </div><div align="justify"><br />L'enjeu était à peine maquillé : Exaltation du sujet autonome pour en finir avec toutes les pensées héritées des déterminismes historiques. Démantèlement de tous les acquis sociaux au nom du nécessaire individualisme contemporain. On a là une Forme à peine déguisée de lutte de l’idéologie dominante contre l'hydre du collectif, du communisme sous quelque forme que ce soit. Tout au plus daigna-t-on donner un peu le change dans des versions néo morales de la philanthropie en remplaçant les opprimés, les exploités d'hier par « <em>les exclus</em> », « <em>les victimes de la précarisation</em> » , attitude hypocrite, perverse pour désespérer toute approche en termes d’oppression, de lutte de classes..<br /><br />Le vote communiste était un vote revendiqué, proclamé, dans lequel la classe montre sa force et sa fierté d'être. Le vote d'extrême droite aura été une démarche, hésitante dans lequel on défend en silence ce qu'il reste de cette identité désormais ignorée, effacée de l’histoire quand elle n'est pas méprisée par une gauche de hiérarques tous issus de l'ENA c'est-à-dire du lieu où s'enseigne une idéologie dominante, largement transpolitique.</div><div align="justify"><br />On ne peut être que persuadé que le vote pour le Front National doit s'interpréter comme le dernier recours des classes populaires pour défendre leur identité collective perdue, une dignité qu'ils sentent toujours menacée, piétinée par ceux qui les avaient autrefois défendus. La dignité est un fragile absolu, il lui faut des signes, des assurances, qu'on ne soit pas considéré comme une quantité négligeable, comme de simples coûts économiques, comme des objets muets de la décision politique. Dès lors si ceux à qui l'on accordait une certaine confiance ne la mérite plus, on la reporte sur d'autres pour peu qu'ils vous accordent s quelques mots qui réchauffent la fierté d’être… </div><div align="justify"><br />A qui la faute , si la signification d'un « <em>nous </em>» se transforma en « <em>les Français opposés aux étrangers »</em> plutôt que « <em>les ouvriers opposés aux bourgeois</em> » ? Dans leur obstination à oublier la classe ouvrière, les gens d’en haut ont voulu tordre l’histoire et imposèrent une dimension nationale et raciale des conflits sociaux . Ce faisant, ils apparaissent comme favorisant l’immigration, et s’étonnent qu’ils désignent de fait ceux d’en bas comme souffrant de celle-ci, accusée d’être la cause de tous leurs maux…<br />Il faut que la classe ouvrière retrouve son histoire et qu’elle ne se trompe pas d’ennemi.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-10317898880639799082010-03-15T15:08:00.001+01:002010-03-15T15:10:28.731+01:00Quel beau dimanche ça aura été...<div align="justify">Tout a été si parfait. Le peuple tout d'abord par son abstention comme un dégoût venu du froid des masses silencieuses. Une véritable insurrection muette et citoyenne pour une nouvelle république. Un grand merci à M. Besson, Hortefeux et les autres pour le retour du Front National, piège mortel pour le monarque. À trop souffler sur de vieilles braises pour les éteindre, on finit par rallumer la flamme. Bonne nouvelle encore, que les écologistes soient remis à une place que la raison leur assigne. Etonnement souriant pour une gauche ébahie d'elle-même qui retrouve soudain l'unité et l'espoir sans vraiment savoir pourquoi. Même le front de gauche gagne ses galons pour cette première bataille... Rien ne manque : pas même la Bérézina de la droite, ni la désintégration du modem, ni même l’infinie tristesse des plateaux de télévision en grève.<br />Allons, mon chien, allons nous promener après un si long hiver, le printemps s'annonce radieux.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-34025561041691804782010-03-02T10:08:00.007+01:002010-03-07T09:06:53.676+01:00Xynthia:La mémoire du risque.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0wYsOETNmnoJ05tx2n0d4kC9Iipvido5sOmRIsJLIxDAVvhyjuKQfvdE-zQeQHpnEpewKaRlp61OnU8-U5n3XiE_rQegInGrZDznKK3aostsKzphAPqQXwzghRzKrN4pjiMdlkWldqpAM/s1600-h/polder+02.jpg"><img style="MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 320px; FLOAT: left; HEIGHT: 240px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5444094045367147810" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0wYsOETNmnoJ05tx2n0d4kC9Iipvido5sOmRIsJLIxDAVvhyjuKQfvdE-zQeQHpnEpewKaRlp61OnU8-U5n3XiE_rQegInGrZDznKK3aostsKzphAPqQXwzghRzKrN4pjiMdlkWldqpAM/s320/polder+02.jpg" /></a><br /><br /><div align="justify"></div><div style="BACKGROUND-COLOR: #000; WIDTH: 320px; FONT: 11px/18px Arial,Helvetica,Verdana,sans-serif; COLOR: #b4d2fe" align="center">retrouver ce média sur <a style="COLOR: #b4d2fe; FONT-WEIGHT: bold" href="http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/DVC7908001101/tempete-a-noirmoutier.fr.html" target="_blank">http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/DVC7908001101/tempete-a-noirmoutier.fr.html</a></div><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xcgh8g_tempête-xinthia-sur-le-port-de-noir_news">http://www.dailymotion.com/video/xcgh8g_tempête-xinthia-sur-le-port-de-noir_news</a><br /><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Il ne s'agit pas ici du pathétique « devoir de mémoire »,de ces coups de mentonnière opportunistes, mais de la mémoire vraie. Celle des hommes et de leurs paysages, celle des anciens, des sages : bref celle de la mémoire collective... Il s'agit surtout d'échapper à cette tyrannie de l'instant qui nous pousse dans une fuite permanente vers des avenirs, improbables, amnésiques.<br />La tragique tempête de ces derniers jours rappelle l'impératif de raviver la mémoire du risque dans la mémoire collective. « L'exceptionnel », mantra des médias, semble évoquer une absence de précédent ainsi que son impossible répétition, or il n'en est rien.<br />Faisons œuvre de mémoire. Le long des 276 km de côtes du département de la Vendée, de vastes espaces regagnés sur la mer sont protégés par 103 km de digues à la mer. Plusieurs inondations sont intervenues dans tous les secteurs du littoral. Les plus récentes et tristement célèbres restent la rupture du polder Sébastopol sur l'île de Noirmoutier avec plus de 3000 ha submergés et l'ouragan de 1940 avec la destruction des digues de Bouin. On évoquait déjà « l'exception ». Pourtant, là aussi, combinaisons d'un coefficient moyen, d'un vent violent et d'une forte dépression engendrant une sur cote importante. Depuis l’an mil l'île de Noirmoutier a été périodiquement assaillie par des tempêtes ou des ouragans dont la mémoire a été entretenue par les populations locales et notamment par l'association « 12/12 ».<br />Quelques évènements extraits du "répertoire des catastrophes" survenues dans l'île de Noimoutier:</div><blockquote><p align="justify">1075 Un fort « vimer » envahit les champs au Both et au Fier.<br />1351 Reprise par la mer de très grands territoires dans toute la plaine de Barbâtre.<br />1509 Ouragan : la mer rompt la digue de Pulant et envahit la plaine de la Guérinière.<br />1638 Raz-de-marée : une partie de l’île est inondée.<br />1762 Nouveau désastre : l’île est menacée d’une inondation générale.<br />1763 Le 3 février, brèche aux dunes du Devin. Les digues de la Frandière sont rompues en trois endroits ; la mer noie toutes les terres de la Fosse, de la Frandière et des Onchères ; le moulin des Onchères et un certain nombre de maisons, dont une dizaine du bourg, sont engloutis et dévastés. (<em>Pagesd’Histoire noirmoutrine – Fernand Guillet, 1948</em>).<br />1838 Destruction des digues privées sur la côte de Pulant, inondations catastrophiques à la Guérinière. Il faut des barques pour passer d’une maison à l’autre.<br />1882 Les travaux d’endiguement au niveau du village de la Guérinière sont insuffisants contre les tempêtes du Sud-Ouest. Déjà la mer y est arrivée avec un courant de foudre et presque toujours en pleine nuit, envahissant l'église, la cure et les maisons voisines.</p></blockquote><blockquote><div align="justify">1926 Le 20 novembre, « lors d’une effroyable tempête, la mer<br />coupe les dunes de Bressuire (l'Epine) et rentre à flots jusqu’aux abords du<br />village ».</div><div align="justify">1937 Rupture de la digue à la Tresson : la mer atteint la<br />route (N 148), 130 ha inondés. Dans la nuit du 13 au 14 mars, les habitants de<br />l’île de Noirmoutier et des communes du marais de Monts et de Bouin furent<br />alertés par le tocsin.<br />1996 Vents violents et mer très forte. Durant les mois<br />de janvier et de février, (en particulier le 7 février), toutes les côtes de<br />l’île subissent des dégâts<br />1999 Le 24 octobre, la conjonction d’une forte<br />dépression, d’un coefficient de marée élevé (coefficient de 102, hauteur d’eau<br />de 6,15 m à Saint-Nazaire soit environ 5,75 dans le port de Noirmoutier) et de<br />vents violents de secteur Ouest-Sud-Ouest provoque une surcote exceptionnelle<br />d’environ 0,9 m. Les digues sont touchées et des débordements ont lieu au niveau<br />des berges d’étiers et sur les quais du port de Noirmoutier.<br />1999 Les 26 et<br />27 décembre, même scénario : le coefficient supérieur à 100 qui accompagne la<br />tempête amplifie l’action érosive de la mer.</div></blockquote><div align="justify"><br />On le voit : l'histoire fait de l'exceptionnel la règle. Depuis, on a oublié, on a renforcé les ouvrages et on a construit plus d'un millier de maisons dans les prés salés inondables du sud de l'île. Les anciens n'auraient jamais construit là, sous le niveau de la mer. Les plus vieux villages sont tous sur le cordon dunaire, Jamais plus bas que le niveau zéro des cartes marines.<br />Les communes les plus touchées par la tempête Xynthia, dans la région de l'aiguillon sur mer illustrent cet oubli de la mémoire du risque : Dès 2005, la DDE de Vendée a répertorié les digues pouvant être objet de la protection civile et établit les définitions de la dangerosité du site. La digue Est de la Faute sur mer a été la première du département à être classée comme ayant un intérêt de sécurité publique et faisant l'objet de prescription de diagnostic, de surveillance et d'entretien par arrêté préfectoral du 7 juillet 2005.( <a href="http://www.paralia.fr/jngcgc/10_27_raison.pdf">http://www.paralia.fr/jngcgc/10_27_raison.pdf</a>).</div><div align="justify"><br />À Noirmoutier, les anciens n'ont pas oublié et pensent déjà à la future « marée du siècle » de 2013 : « pourvu que cela marche et qu'il n'y ait pas conjugaison de marée d'équinoxe et de tempête… ». « J'y pense et puis j'oublie... » Chantait Jacques Dutronc.</div><div align="justify"></div><div align="justify"><br /></div><div align="justify"><br /></div><div align="justify"><br /></div><div align="justify"></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-39283568095551910392010-02-23T14:17:00.003+01:002010-02-23T14:30:59.799+01:00Violence scolaire: violence mimétique.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq2Xvj-q4q3fAgAnu7xb16NAhVjnVXUdcAes7W9wcZyHfjikYwFljuKRwMRXesCalq020FnsXrIp_eJ62cGuDd2nKsKdmxg3G6bE4s3HhNtC0ktohnvvdizxTPqB6ANSM0QL5vnVP2-ZRR/s1600-h/violence_scolaire.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 282px; height: 233px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq2Xvj-q4q3fAgAnu7xb16NAhVjnVXUdcAes7W9wcZyHfjikYwFljuKRwMRXesCalq020FnsXrIp_eJ62cGuDd2nKsKdmxg3G6bE4s3HhNtC0ktohnvvdizxTPqB6ANSM0QL5vnVP2-ZRR/s320/violence_scolaire.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5441428378382251170" /></a><br /><p align="justify">La proximité des élections agite la cour. La ruche bourdonne, vrombit. Tous sont sommés à nouveau de butiner le miel du pouvoir : la peur et son florilège anxiogène de discours sécuritaires. On doit toucher au cœur. On choisira donc les plus fragiles, les vieux, les jeunes, en fonction de quelques faits divers propices martelés en boucle sur les médias. la violence scolaire fera l'affaire. Dans l'urgence on proclamera un « Grenelle » comme il y en eut tant d'autres…<br /><br />La violence scolaire frappe fort. Elle hurle les défaillances d'une société en crise dont elle est le miroir. Porteuse de barbaries annoncées, elle est d'autant plus spectaculaire qu'elle se déroule dans le sanctuaire même de la culture, de la connaissance, qui ont justement pour vocation dans tout groupe humain à la réduire, la réguler, pour permettre la vie commune. L'école est d'abord ce lieu de parcours initiatique, de rites de passage par lequel l'adolescent va apprendre « les contraintes de civilisation » que cela nécessite. Si ce processus, qui s'apparente au « refoulement » ne fonctionne pas, on obtient, comme l'écrivait Freud, des canailles et non des névrosés... C'est cela qui rend cette violence si énigmatique.<br /><br />Il y a un profond désarroi de tous devant cette énigme qu'il est lâche d'instrumentaliser, devant ce refus pour les jeunes d'aller « vers le vaste monde », le tout nimbé de déliquescence du langage et de décrépitude de l'écrit. En fait les jeunes savent que l'école de la république n'est plus là pour tenir ses promesses : diplômes bradés inutiles, précarité et chômage annoncés, galères. Ils savent que ce n'est pas la culture, la connaissance qui leur apportera les désirs de faire, de construire, d'être quelqu'un : l'exemple vient de la France d'en haut...Eux, ils sont celle d’en bas. Alors cette violence n'est que la mécanique de la logique d’un désir mimétique qui produit des conduites de recherche apparemment volontaires de l'échec : détruire ce qui vous fait mal... Tout ce qu'ils perçoivent du monde le leur répète jusqu'à la nausée.<br /><br />Jean Paul Delevoye, le médiateur de la république, évoque une société « <em>fatiguée psychiquement »</em>, minée par <em>« l'angoisse du déclassement ». </em>Une société <em>« fragmentée »</em> ou le chacun pour soi remplace le désir de vivre ensemble. Une société en « <em>grande tension nerveuse</em> » formant « <em>la France des invisibles </em>»… Il ajoute que « <em>la distanciation par rapport à eux </em>[les politiques] <em>n'a jamais été aussi forte </em>». « <em>Trop d'émotions collectives, souvent médiatisées et pas de constructions collectives </em>»….<br /><br />Alors, face à cette déréliction de la vertu républicaine, face à un monde d'avidité compulsive sans précédent, comment s'étonner que des jeunes, témoins sensibles, écorchés, se jettent et s'abandonnent dans la violence scolaire comme refus d'un monde qu'ils vomissent. Comment s'étonner qu'ils ne soient pas tentés par des formes de brutalités mimétiques et substitutives d'une figure tutélaire de l'État, d'une figure d'un père le plus souvent absent en adhérant à des bandes agressives où ils trouveront ce qui leur manque : une identité, des règles, des valeurs, mêmes dévoyées. Ils s’y noient plus qu'ils ne les constituent. En cela ils sont en phase avec la société.<br /><br />Les médiocres solutions électoralistes, les garrots sécuritaires opportunistes n'y changeront rien. La multiplication des caméras, des portiques, l'appel à des nervis, des milices troubles aux statuts incertains sont dérisoires. Pire ! Elles ne serviront qu'à discréditer encore plus la culture, le « penser par soi-même ». Elles saperont l'autorité des éducateurs, des professeurs héroïques qui servent encore de hautes valeurs dont on nous montre jusqu'au sommet de l'État qu'elles n'ont plus cours... Elles achèveront de fragiliser le modèle républicain déjà vacillant. Reprenons encore Delevoye : « <em>se protéger de l'autre dans une société fragmentée, inquiète et sans espérance collective, politiquement cela peut mal tourner. L'histoire nous montre que le ressentiment et la peur nourrissent le populisme </em>» et toutes ses dérives. Il devient urgent de resacraliser laïquement l'école républicaine constructrice d'identité, lui redonner ce rôle émancipateur de passeur d'une génération à l’ autre. Visionnaire, Anna Arendt écrivait : « <em>l'autorité a été abolie par les adultes et cela ne peut signifier qu'une chose : que les adultes refusent d’assumer la responsabilité du monde dans lequel ils ont placé leurs enfants.</em> ».Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-53630594101417452142010-02-09T21:12:00.006+01:002010-02-09T21:39:19.380+01:00Le "dernier carré" des juges.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQgcu029F-2HB5CsWzO4eqyq5KRSVDA6jEnmgrFLV4mTtueZAJZvspZv3IX-2SIv4nunecbjbWl9ZmQBelq5qwRpVWn8oKbLuNSbO5WbFHnnAeR2B-NrbjneuCayPukbYBxp7hiwBCA40X/s1600-h/Waterloo.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 244px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQgcu029F-2HB5CsWzO4eqyq5KRSVDA6jEnmgrFLV4mTtueZAJZvspZv3IX-2SIv4nunecbjbWl9ZmQBelq5qwRpVWn8oKbLuNSbO5WbFHnnAeR2B-NrbjneuCayPukbYBxp7hiwBCA40X/s400/Waterloo.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5436346012398716274" /></a><br /><br /><p align="justify">L'humiliation d'un Waterloo programmé de l'autorité judiciaire vient d'être lavée. Dans une dernière charge héroïque et libératrice dont le Président Pauthe fut le Cambronne... Le fameux « mot » y fut dit en plus de 300 pages.<br /><br />Pourtant tout semblait écrit, programmé, exigé même : ce ne devait pas être un jugement mais un service. Dans une république cadenassée, de plus en plus captée par une oligarchie, on espérait encore. Le peuple attendait. Une attente de quelque chose, une attente dense qui dépassait de loin le sort d'un frondeur, par ailleurs prince du sang, qui avait défié le souverain. Une attente politique donc. Les citoyens pressentaient que se jouait là un combat dont l'enjeu n'était rien moins que la sauvegarde des dernières redoutes des institutions républicaines : l'indépendance de la justice. Le principe de séparation des pouvoirs. Plus exactement « la balance des pouvoirs », ce pendule oscillant qui leur impose des limites mutuelles, fragile équilibre, seule garantie contre tout despotisme. Locke, Montesquieu, Sieyès, le Panthéon tout entier, tous attendaient... Le soulagement vint comme un coup de canon : ce fut la « relaxe ». voici la justice réhabilitée, indépendante, courageuse. Tout le monde fraternisa . Après trop d'humiliations subies, les juges, traités comme des domestiques, méprisés avec ostentation par l'exécutif, menacés dans leur indépendance se sentirent vengés et deviennent des héros républicains dignes de Valmy !. Dans le vent de liberté retrouvée, ce ne fut que revers pour le pouvoir : libération des « clandestins de Corse » au grand dam de Besson, puis la relaxe des « contis » qui au milieu des larmes de soulagement , dirent leur confiance en la justice de France, discours pour le moins étrange de la part d'ouvriers plus enclins à considérer celle-ci comme un lieu de pouvoir de classe ! Dernièrement, le syndicat de la magistrature déclarait le projet de loi « LOOPSI 2 comme <em>liberticide</em>(sic)…<br /><br /> Voici donc que revient par la fenêtre le projet de suppression du juge d’instruction, du renforcement des pouvoirs du parquet. Voici donc que se dévoilent les attaques contre le principe démocratique de la séparation des pouvoirs, contre la constitution, traces vécues comme vétustes, poussiéreuses, pourtant plus que jamais nécessaires pour se protéger contre les risques d'un despotisme de plus en plus arrogant. Refaire 1789 ? oui! Mais sans la bourgeoisie cette fois…Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-16931140927766856242010-02-02T18:07:00.004+01:002010-02-02T20:22:24.952+01:00Le pseudonyme: La burqua des blogueurs.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDkYbi_AQ159JvLNGyQgO1TP1PlzCYXS3j8r-IFCFGbwDu3lWwwJMJ5TzaJ1o0v8qrLRdHkqrw_3h9B3F2ODwjx92xoQlmAx2Y7B7E-ZUn9AnVlu8EnMy3HX43plKFxetbyxbe22bBQY8q/s1600-h/Blogs.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDkYbi_AQ159JvLNGyQgO1TP1PlzCYXS3j8r-IFCFGbwDu3lWwwJMJ5TzaJ1o0v8qrLRdHkqrw_3h9B3F2ODwjx92xoQlmAx2Y7B7E-ZUn9AnVlu8EnMy3HX43plKFxetbyxbe22bBQY8q/s320/Blogs.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5433710649552097538" /></a><br />En voulant poster un commentaire à la suite d'un billet d'un blogueur en vue, quelle ne fut pas ma surprise de lire le message suivant : « <em>les commentaires ANONYMES ne sont pas acceptés . Merci de prendre au moins un pseudonyme </em>». J'en oubliais immédiatement le sujet de mon commentaire, hypnotisé par cette formule épiphanique. C'est l'obscénité, la redondance naïve ainsi que la contradiction dans les termes qui met à nu l'évidence banale, instituée, des règles extrêmement contraignantes de l'expression de soi dans l'espace virtuel de la toile. L'obligation de prendre un pseudonyme.<br />Il ne faut donc pas parler en son nom mais s'en inventer un, et ce faisant l'individu échappe au destin de sa vie biologique, de sa généalogie. La narration de soi, car il s'agit bien de cela même à travers des billets d'actualité commentés jusqu'au vertige, est d'abord la volonté de se faire connaître tout en étant masqué. Il y a là curiosité surtout quand on évoque volontiers les blogs comme étant le futur de la nouvelle agora par excellence… On ne peut que s'étonner davantage lorsqu'on s'imagine des milliers d'anonymes armés de pseudos, protégés par leurs avatars s'organiser en force politique à travers le « No Sarkozy day » mais là encore il ne faut pas s’y tromper il s'agit toujours de se faire connaître et reconnaître. Au sens littéral, l'Internet est un « no mans’ land »<br />Il est symptomatique d'une société « flexible », « liquide » que l'interrogation philosophique classique du « qui suis-je ? » rencontre un désir social et un cyberespace socialisé à cette fin . C'est ce qui se produit avec l'exigence de se raconter. L'adoption d'un pseudonyme, cette métaphore narcissique, le permet en opérant une réduction de soi à une formule à travers laquelle l'internaute est censé se saisir lui-même en informant les autres de ce qu’il est et de se redéfinir en permanence sous la tyrannie de l'instant. Au fond il s'agit de se rendre intelligible à travers un système de positions constamment instables. Se raconter pour se trouver ,tenter de répondre à la question : comment faire d'une vie biologique, enserrée dans destin généalogique, social, une vie humaine ? à cette question, on répond depuis Socrate qu'une vie ne s'humanise que d'être « examinée » par celui qui la vit. Une vie examinée est une vie racontée qui instaure son narrateur en sujet d'une histoire. Le récit fait de la vie « une vie » singulière en lui donnant ce qu'elle possède pas d'emblée, à savoir la parole. À travers cette parole anonyme on expose d'abord sa propre identité. Anna Arendt a tiré toutes les leçons de cette identité narrative : « ce que » je suis d'autres peuvent en décider, et en décident d'ailleurs quotidiennement. Mais savoir « qui » je suis est une tentative d'auto définition qui me revient en propre : elle se rejoue dans chacun des récits que j'entreprends de moi-même. C'est là sans doute la raison du succès des blogs, mais aussi leur faiblesse qui les condamne politiquement dans la mesure où ils ne seront jamais, par nature, l’expression collective d'une volonté, d'une force organisée. Ce sont des médias individuels de masse. Comme le voile, le pseudonyme, l‘anonymat permet de se dire en jouissant de ce que je dévoile en le cachant.<br /><br /><br /> <br />Je ne cherche désormais ni ne trouve.<br />Je ne suis ni ici ni ailleurs.<br />Je me refais au-delà du souci.<br />Je me consacre aux marges de l’homme et<br />cultive en un fond qui n’existe pas l’infime<br />tendresse de ne pas être. »<br />Roberto Juarroz. <em>Poésies verticales.</em>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-85867078291226392592009-12-11T22:21:00.006+01:002010-02-02T18:43:53.800+01:00Identité nationale: Le désarroi de l'élève Sarkozy<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijPd6cuGM-Wwx-VhX6DJVzjSrP2V6UU1B8U64ty5f6FccrtZRlDIJ4ZHG3Kgl9zysxmS1VtSF-kU0klFT5Q6BA4kbk0ve8Lg5i9H1FamT8YMmeGzJm29_sy3fIc-kqflYROLJmbCXQJDzk/s1600-h/images.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 88px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijPd6cuGM-Wwx-VhX6DJVzjSrP2V6UU1B8U64ty5f6FccrtZRlDIJ4ZHG3Kgl9zysxmS1VtSF-kU0klFT5Q6BA4kbk0ve8Lg5i9H1FamT8YMmeGzJm29_sy3fIc-kqflYROLJmbCXQJDzk/s400/images.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5414107102025956882" /></a><br />Le débat piégé sur l'identité nationale est inutile. De nombreux intellectuels dénoncent « le rapt de l'idée de nation et des idéaux universalistes » il serait plus pertinent d'évoquer « l'identité de la république » et mettre au centre la citoyenneté. Ce débat est initié par une institution totale : l'État. Comme toutes les institutions, celui-ci est menacé de débordements constants nécessitant des réformes constantes et anxieuses car comme le disait Spinoza : « une cité est plus menacée par ses citoyens que par ses ennemis. » Il ajoutait : « le monarque doit se garder et non plus veiller sur ses sujets mais leur tendre des pièges… » Ce n'est donc pas sur l'identité nationale mais plutôt sur la politique qu’il faut s'interroger. L'initiation de ce débat est plutôt un symptôme du désarroi des États-nations de voir leur peuple leur filer entre les doigts comme du sable, symptôme d'une angoisse de dépossession d'une légitimité populaire sous les coups de leur propre politique.<br /> Du point de vue de la république des lumières, il est une identité qui les contient toutes et les transcende toutes : la citoyenneté. Identités privées, sociales, politiques, régionales, religieuses, sexuelles, communautaires s’effacent garantissant par là même la possibilité de les vivre dans la sphère privée. Elle se manifeste par le pouvoir du citoyen détenant une part de souveraineté de contrôler ceux à qui ils la remettent, principalement par le vote, sorte de sacrement profane qui fait vivre à tous les citoyens un état fusionnel de cohésion nationale.<br />Mais voilà, sous les coups de l'ultralibéralisme, l’État a été le fossoyeur de la citoyenneté faute de ne pas pouvoir assigner le marché à sa place. Il est maintenant effrayé par ses propres dérives. Il a peur ! Il a peur du peuple malgré ses tentatives désespérées de le réduire au silence par la haine de la culture et des intellectuels, les tentatives d’effacement des classes sociales et les mises pas de toute critique radicale.<br />Qu'on en juge ! La sphère privée l'est de moins en moins et est totalement pénétrée par le pouvoir économique et politique sous les coups d'un mouvement général de privatisation et d'individualisation des rapports sociaux. Elle est pourtant le lieu de toutes les pratiques particulières dont les expressions sont devenues illégitimes dans la sphère publique d'où vient une politisation identitaire de l'espace privé et son corollaire : une dépolitisation publique.<br />Il faut ajouter à cela la précarisation, l'exclusion sociale, le démantèlement des services publics, la privatisation rampante d'une sécurité sociale égale pour tous fragmentant la société en de multiples éclats, dispersant le peuple en rendant inaudible toute manifestation collective, toute tentative d'actes citoyens d'exercice de la souveraineté populaire. On assiste à une véritable fragmentation dangereuse de l'imaginaire citoyen : laïcité bousculée, on se souviendra de la gestion calamiteuse de l'affaire du « voile islamique » la loi de 1905 suffisait, mais non cela n’a pas servi de leçon, ils s'attaquent maintenant à la « burka », qu'on songe encore à la « parité », « la discrimination positive », l'affaire du référendum d'initiative populaire… Tout cela accentue le brouillage de l'idéal citoyen. Brouillages encore aggravés par la confusion des genres, l'abandon par les hommes d'État eux-mêmes d'un discours républicain : discours s'adressant à des « communautés », des corporations voire des individus alors que le registre républicain n'admet pas d'identités intermédiaires susceptibles d'exprimer et de revendiquer en leurs noms des droits spécifiques. La gauche ne fut pas en reste dans cette démolition de l'esprit citoyen : en1989 François Mitterrand usait d'un vocabulaire communautariste surprenant en s'adressant au Conseil Représentatif des Institutions juives de France « je veux exprimer à la communauté juive de France ma sympathie personnelle et lui dire combien j'apprécie son apport à la communauté nationale »... On a la un exemple parmi beaucoup d'autres de prises de parole qui attestent un phénomène d’abscription identitaire au fondement communautaire et particularisant. <br />Depuis la « révolution conservatrice des années 80, la dérive n’a fait qu’empirer :Un État ébahi par ses courtisans prenant sans le vouloir parfois des mesures obscurément communautaires comme l'enseignement des langues régionales, l'officialisation d'identités collectives telle que les associations « représentatives », institutionnalisant des lobbies, experts privés ou bien encore banalisant les usages stigmatisant du terme « d'immigrés », de « sans-papiers » …Alors il ne sait plus, il angoisse, ignorons les peuples, gouvernons la planète !? Comme un enfant étourdi il veut qu’on le rassure ! M’sieu, comme disent les élèves, si on faisait un débat ?<br />Un aveu d’impotence pathétique à dire la capacité de l'identité civique française à accueillir l’altérité, le mort saisit le vif. Le pouvoir est rentré dans un jeu de dominos insensé de communautés divisibles à l'infini étouffant ainsi l'un des acquis majeurs de la citoyenneté républicaine : Son souci de protéger l'individu contre les risques de sa propre appartenance communautaire. Le citoyen a des devoirs : retrouver la guerre de l’ombre, faire que le silence du peuple soit abyssal pour une fois qu’on lui demande de débattre…Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-19112875688005248912009-10-13T22:16:00.002+02:002009-10-13T22:19:35.213+02:00Le clandestin: L'étranger absolu.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQr24LztbyAP6f5MUhxfI13z6cTV4BiYHjsQtqoTck3FrEIJeyQ5b-wxCXl97VC-qerqA9NPtTTgGkcnGNAfp1zXjKtUNHN0A0GgMQnzuI7ANIz9eDVV9A_k5ozDK4t71wU2nyOzLEQMOZ/s1600-h/cland%C3%A901.jpg"><img style="MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 400px; FLOAT: left; HEIGHT: 267px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5392181729923491794" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQr24LztbyAP6f5MUhxfI13z6cTV4BiYHjsQtqoTck3FrEIJeyQ5b-wxCXl97VC-qerqA9NPtTTgGkcnGNAfp1zXjKtUNHN0A0GgMQnzuI7ANIz9eDVV9A_k5ozDK4t71wU2nyOzLEQMOZ/s400/cland%C3%A901.jpg" /></a><br /><div align="justify">Revenons sur l'affaire de « la jungle de Calais ». On a rasé ce campement de fortune( ?) avec une détermination, une brutalité, qui a beaucoup à voir avec une énergie sacrificielle ou communie honteusement tout un peuple qu’il soit de droite ou de gauche. L'émotion suscitée par cette affaire nous révèle une forme de non-dit, de refoulement collectif sur ce qu'on peut appeler « le ressentiment contre les étrangers », du désarroi dans laquelle nous vivons la mondialisation en cours.<br />Cet obscur ressentiment gagne en force dans nos sociétés aux structures et contours flous, ouvertes et liquides ou s'effacent les classements sociaux, les nations, les frontières d'un monde ordonné désormais obsolète. L'instabilité permanente des positions sociales oblige les sociétés occidentales à des redéfinitions constantes du statut de chacun qui fragilise les anciennes sécurités routinières, favorise une atmosphère de peur diffuse de devenir « étranger » à son propre environnement, un exilé de l’intérieur du jour au lendemain.<br />Dans ce contexte, les étrangers, les réfugiés, pire encore, les clandestins font office d'effigie du spectre de l'effondrement d'un monde dont désormais les limites se distendent à l'infini sous l'effet de la mondialisation marchande et d'une division planétaire du travail. Ils sont le double obscur, inversé, répulsif de nos vies ordonnées et donc la cible privilégiée de rituels d'effacement de leur présence : on ne doit pas les voir, ils doivent demeurer invisibles pour conjurer nos peurs de leur ressembler.<br />Surtout on ne veut pas voir qu'ils apportent avec eux des rumeurs de guérilla, de famines, de massacres où ils s’entre-tuent, si jeunes, dans des guerres qui ne sont pas des jeux, des échos de leur incapacité à travailler, d'être dépourvu de tout avenir dans leur pays d'origine. On ne veut pas voir qu'ils sont des centaines de milliers à se faire chasser de chez eux faute d’y avoir une place. Ce qu’on ne veut pas voir ce sont les résultats d'une « globalisation négative » qui nous effraie et risque de toucher une vie qu’on n’imagine pas si éloignée de la leur.<br />Parmi ces inconnus, ces bannis, la place d'honneur revient la figure du « clandestin » forcément sans visage, race, origine ; symbole à lui seul de tous les exilés des régions laissées pour compte de la planète. En venant frapper à nos portes il nous rappelle combien est vulnérable notre civilisation.<br />Ces clandestins sont des apatrides d'un nouveau genre. Ils le sont doublement, d'abord en raison de la non-existence de l'État auquel pourrait renvoyer leur citoyenneté et ensuite du fait que nous ne voulons ne leur en accorder aucune. Pourvu qu’ils ne fassent que passer…N'ayant ni départ, ni arrivée, Ils forment une espèce nouvelle de parias en situation de flottement permanent, dans un état de mouvance sans fin : ils représentent toutes les prémonitions qui hantent les insomnies l'homme occidental.<br />Les clandestins sont les étrangers absolus, ceux qu'on ne peut, ni ne veut voir dans nul endroit où alors dans des « non-lieux » des lieux eux mêmes déplacés tels que les marges portuaires, espaces incertains, fantomatiques en déshérence urbaine. Une fois à l'extérieur, ils y restent indéfiniment...C’est bien cela notre cauchemar ! D’être définitivement déterritorialisés, exclus de notre humanité.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-73199723353753504342009-10-11T18:23:00.005+02:002009-10-18T17:54:21.780+02:00Aux larmes citoyens!...<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhslNK_MsUJ6da60LoTr8XC0VhjAqfxIrSNZrakd4fpyIBXRaZf6TEWSG0caytCDUf73f_4bdcoAICVOCWMC7mIbMvQpgxg9Db569b2jU1VJT5xWp4snhjVclmxtsKXugmiGW2kkqUeMgKH/s1600-h/L000.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 242px; height: 100px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhslNK_MsUJ6da60LoTr8XC0VhjAqfxIrSNZrakd4fpyIBXRaZf6TEWSG0caytCDUf73f_4bdcoAICVOCWMC7mIbMvQpgxg9Db569b2jU1VJT5xWp4snhjVclmxtsKXugmiGW2kkqUeMgKH/s320/L000.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5393968843454675058" /></a><br /><br /><div align="justify">La chose publique (res publica) se meurt ! Les victimes se comptent par millions ! Des citoyens que plus jamais l’état républicain n’entendra, ni n’écoutera…Les politiques sont devenus des Princes sacrés, qui, avec leurs courtisans mettent leurs actes hors de portée du peuple profane. De nouveaux féodaux, ivres de leur puissance au point de faires de leur vie privée, de leur avidité, de leurs vices, une évidence au dessus des lois, d’être dans une confusion mentale telle qu’ils confondent les hommes d’Etat qu’ils se devraient d’être avec l’hommes privé, pathétique ramassis de petits secrets inavouables qu’ils érigent en vertus civiques !<br />On en appellerait aux mannes de Saint Just pour moins que cela!<br />Sous les vagues échos de l’expansion continue d’un hédonisme de bazar, soit disant anti totalitaire porté par des philosophes aussi nouveaux qu’indigents, sous les coups de la révolution conservatrice ultra libérale sans cesse renforcée par une pensée libertaire dévoyée, tout concours à vider le citoyen de son pouvoir, de sa souveraineté. La république n’est plus ni « une » ni « indivisible » : Elle est chose privée.<br />L’Etat et ses appareils ont implosé, se sont fragmentés... Les dégâts collatéraux sont immenses et irréversibles. C'est bien à la privatisation de l'État qu'on assiste. Triomphe du lobbying clientéliste de toute nature, corporations, associations, stars du showbiz, très riches, artistes près de leurs sous, sondages privés comme Ersatz d'expression citoyenne, Presse de révérence, ce nouveau clergé en charge du prêche : sans cesse le « déplacement » comme dispositif, la mise au pas de toute critique radicale.<br />Floraison de multiples baronnies, d'une mosaïque inextricable de petit fiefs, d’hommages, d'allégeances et de félonies qui se déchirent l'héritage des restes de l'État en des guerres privées… Guerres des fils pour emporter le pouvoir du père.<br />Dans ce monde liquide une seule chose certaine : le peuple est absent, inaudible et désemparé, contraint jusqu'à l'absurde, pour se faire entendre, d'utiliser les mêmes armes que le tyran...<br />L'effacement des conflits sociaux condamne les salariés au désespoir dans des entreprises de plus en plus cannibales où l'on se suicide, à transformer leurs luttes en spectacles médiatisables sans lendemains: incendie massif d'un dépôt du bus, Clip vidéo de rap prolétaire sur « you tube », ou « Face book », cyniquement décortiqué par des experts communicants épatés de l’inventivité des « gens d’en bas » dans l'émission « ce soir ont jamais » sur la trois !<br />La déréliction de syndicats pétrifiés par la méduse. Eux-mêmes en sont réduits, face au silence indifférent, à organiser des spectacles de rue, des « interventions »...n’osant plus la grève générale, s'excusant timidement d'avoir réuni si peu de monde ! Bientôt ils s'inscriront aux intermittents du spectacle… Les politiques ne sont pas en reste de mondanités spectaculaires : coups bas médiatiques en direct, tutoiement de maquignons, le vote privé à deux euros, la votation pour les services publics, où ils découvrent effarés, hébétés, que le référendum d'initiative populaire n'en est pas un, et que bien qu'il soit gravé dans le marbre la constitution, on a « oublié » d’en voter les lois de mise en œuvre...<br /><br />Nous sommes dans un « totalitarisme tranquille » à la « démocratie confisquée » comme le dit <a href="http://www.pouruneconstituante.fr/">André Bellon</a> dans son ouvrage. Le temps est venu pour que les citoyens se sauvent eux mêmes, se réapproprient leur république, par de nouveaux cahiers de doléances. Que le peuple parle de nouveau et se fasse entendre en redéfinissant les règles du jeu politique, en élisant une nouvelle assemblée constituante au suffrage universel direct pour refonder la république et réaffirmer sa souveraineté.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-25264633118156419672009-09-25T21:02:00.004+02:002009-09-25T21:10:02.969+02:00Du "déplacement"comme dispositif.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQkHmBNSrASHggZ8LbrgxZWYUhNoFS7DChkL8d0AJs1_K1b9ZPIvw4fDAI9wIu8Op1NlB_Nlmhwt14tv5PN2b-EJzzptXEPffBm3wd3QOkzlnSuPXpWViwRwrDV9gKfFdOkYrcQLmCKt77/s1600-h/sarkozy-veut-temps-soigner-impuissance-econom-L-1.jpg"><img style="MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 272px; FLOAT: left; HEIGHT: 320px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385484270191192754" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQkHmBNSrASHggZ8LbrgxZWYUhNoFS7DChkL8d0AJs1_K1b9ZPIvw4fDAI9wIu8Op1NlB_Nlmhwt14tv5PN2b-EJzzptXEPffBm3wd3QOkzlnSuPXpWViwRwrDV9gKfFdOkYrcQLmCKt77/s320/sarkozy-veut-temps-soigner-impuissance-econom-L-1.jpg" /></a><br /><div align="justify">Le G20 restera vain. On le sait. On y parlera morale... Des bonus, des traders, paradis fiscaux et autres symptômes dérisoires de la grave pathologie du malade. Bref on opérera un « déplacement » comme on dit en psychologie : le déplacement consiste en un mécanisme dans lequel une émotion,, une peur « comme peur que quelque chose arrive et vous précipite dans le déclin » sont déplacés de leur objet initial sur un objet substitutif acceptable. Cet objet substitutif, ce fantasme collectif peut-être la « moralisation » de la finance, construire in indice du « bonheur »(sic) ,l’ethnicisation des rapports sociaux en lieux et place des classes sociales ou bien encore l’angoisse de la pandémie comme pandémonium, suscitera quelques sacrifices de masse expiatoires. On a vu courir sur les medias le retour des rumeurs, notamment autour de la commémoration du 11 septembre, du « complotisme » de l’irrationnel, de la stigmatisation, de la délation de chacun comme bouc émissaire de tous. L’important est que Ce déplacement organise l’impératif du désarroi et aveugle la conscience: Sans cesse mettre au pas toute critique radicale…<br />Cette systémie du « déplacement » est d’autant plus nécessaire en ces temps de « crise permanente » qu’il s’agit de sauver le capitalisme, ce brave soldat. Dans une époque de l’instant sans mémoire, on vient de se souvenir que les civilisations sont mortelles. Cela ne peut se faire qu’entre maitres du monde, entre soi. Surtout cela ne peut se faire, car on le sait, le marché ne supporte aucune intervention qui vienne troubler son équilibre automatique réalisé instantanément selon la dangereuse spiritualité perverse de la pensée libérale. Il s’agit donc bien d’une aporie, d’un « «double bind » ou se télescopent des structures mentales comme produit direct des rapports d’accumulation du capital. Il en résulte une, inhibition de l’action, une impotence des états à limiter la prospérité du vice comme le dit Daniel Cohen dans son dernier essai.<br />Pourtant qu’on y songe un instant : l’humanité doit à cette pensée économique héritée des lumières occidentales la croissance et l’élévation continue sur le long terme du revenu moyen pourvu que l’État distingue la vertu de la corruption, la chose privée de la chose publique et veuille bien assigner le marché à sa place. La finance toxique est viralement nuisible, ne participe aucunement à l’élévation de ce revenu, à la croissance, au progrès puisque ses plus values retournent au capital. C’est même son acmé. Accumuler sans production, sans valeur d’usage, sans valeur ajoutée, sans partage. L’échange pur, comme une pierre philosophale. C’est ce qu’on a appelé à tort sa virtualité…Il s’agit davantage d’une mutation génétique de l’ADN économique dont le G20 est le « porteur sain » il ne posera donc aucun diagnostic ni pronostic, préconisera du paracétamol et s’en lavera les mains.<br />Pourtant les remèdes sont connus ainsi que la genèse du mal. La crise n’est pas née de la dernière pluie. Elle est l’enfant incestueux de la révolution conservatrice des années 80, au milieu des « trente piteuses » : les années fric, ou « si tu n’avais pas une Rolex 50 ans, tu n’étais rien » les années de la dérégulation, ou tout ce qui est humain ou bien marchand utile est considéré comme un coût… Ou l’être-ensemble devient une scorie, un résidu négligeable, car non calculable.<br />Comme si de lui-même l’ultra libéralisme créait son propre mythe des origines, courbait l’histoire pour être sa propre religion. Malthus et son célèbre apologue du banquet en est le prophète sinistre et coincé. Tout se passerait sans peuple, sans pauvres, sans malades, sans consommateurs. Uniquement entre soi…Au début de l’univers était le calculable…<br />La dérégulation : voilà l’ennemi !<br />Les grandes « respirations de l’histoire » comme disait kondratieff, les tempêtes de « destructions-créatrices » de Schumpeter ont éclairé les causes de la grande dépression des années trente…la séparation radicale des banques de dépôt dont la fonction est de l’ordre de l’intérêt général de celles dites « d’affaires » d’intérêt privés ont été une mesures radicale de décontamination sanitaire. Cela a été la règle, la Loi, jusque dans les années 80…plus subtil reste la préconisation de l’économiste Daniel Cohen : obligeons les porteurs sains à s’inoculer leur propres virus, à gouter leur infect brouet, obligeons les à s’intoxiquer de leur propres produits avant de les refiler aux autres comme le mistigri…Bref à se contaminer eux-mêmes. Encore une histoire de pandémie mondiale… Encore un « déplacement ».Toujours la peur, mais pour une fois pas pour les peuples….<br />Léonard Cohen chantait : <em>« j’ai vu le futur, frère, c’est un meurtre. »</em></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-21200163476891997332009-05-12T16:52:00.006+02:002010-02-09T15:59:10.274+01:00Ne votez jamais!<p align="justify"><em>Ce billet a été écrit dans le contexte des élections européennes. Son extrémisme est le fruit d'une exaspération de voir le suffrage universel détourné de ses fins. En aucun cas le vote ne peut être considéré comme un simple « modus operandi » de désignation de représentants imposés d'une manière opaque et sans réels pouvoirs . Ce billet est donc davantage une protestation pour ré- instituer un vote pleinement souverain dans une Europe pleinement démocratique. Un plaidoyer pour la prise en compte de l'abstention dans les modes de scrutin.</em><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbB_t_WyPMUZ741cHUOkWm8tSPJSstOe_6lJz5uDtJ8hTAs0MHmci_76amyj6MTE58lBnLq1iLTR-q2NdYttPwPlTvQexwL0TLfSarqJPivFaq4wCq32oQgoQEN8quXesdYzUeAETyPmNA/s1600-h/IMG_0781-1.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5334978790954973234" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbB_t_WyPMUZ741cHUOkWm8tSPJSstOe_6lJz5uDtJ8hTAs0MHmci_76amyj6MTE58lBnLq1iLTR-q2NdYttPwPlTvQexwL0TLfSarqJPivFaq4wCq32oQgoQEN8quXesdYzUeAETyPmNA/s400/IMG_0781-1.JPG" border="0" /></a><br /><div><br /><br /><br /><p align="justify">Dans les années soixante, au temps des années sacrilèges, souvenez-vous : le fonds de l'air était rouge... L'ancien monde est emporté par une nouveauté massive. Partout la fête de l'extravagance, celle de l'espoir de l'involution de l'asservissement. Bob Dylan chantait « les temps sont en train de changer » et Sartre annonçait « l'homme nouveau ».<br />vingt ans plus tard tout cela est devenu inaudible. Pire : 68 est désigné comme le mal absolu qu'il faut tuer, éradiquer.<br />Ils ont eu peur. Il a suffi d'un vote, d'un seul ! Et le joli mois de mai s'en est allé...<br />Le suffrage universel a été à lui seul le mode d'écrasement du mouvement. Pas le résultat du vote. Le vote n'est pas par nature répressif et capable de faire l'histoire mais constitue principalement un dispositif du capitalo-parlementarisme. Le vote est apolitique. Il assure le retour et la pérennisation de l'ordre établi. En ce sens il appartient à l'État comme appareil et à lui seul. Comment respecter le suffrage universel en lui-même, le designer comme valeur absolue de la pensée éclairée, indépendamment des effets qu'il produit ?</p><br /><p align="justify">La démocratie, ce cache-sexe de la planètarisation de la marchandise et du spectacle cache bien mal ses parties honteuses : notre condamnation à vivre le monde où nous vivons, la mise au pas du rêve.<br />Aujourd'hui la peur est de l'autre côté. Du moins à chaque fois qu'un vote semble inévitable. Ce n'est pas de savoir qui va l'emporter, quel parti, qui terrorise nos princes : ce qui les ronge c'est de savoir si le miracle va se reproduire, et si ils vont pouvoir se reproduire : c'est le chiffre qui les inquiète: la participation. Le nombre sacré qui exige qu'on le célèbre, tant sa puissance est redoutée. Mais par là même, c'est lui qui va aussi rendre visible que la démocratie est indifférente à tout contenu, qu'elle n'est rien d'autre que sa propre forme, un ectoplasme.<br />Un fantôme féroce, un incube, qu'on impose de force à tous les peuples indistinctement, massivement, mécaniquement, semant désarroi, misère et mort.</p><br /><p align="justify">Par ce truchement, cette fiction, les masses ne seront plus jamais écoutées . Leur manifestations, leur grèves, leurs plaintes et blessures demeureront invisibles...<br />Alors, avec deux sous, faisons peur au pouvoir, rendons le invisible! Privons le de ses artifices, des machineries et autres trucages par lesquels il fabrique sa substance. Privons le de tout reflet en devenant des électeurs silencieux, des trous noirs qui l'absorbe jusqu'à la fin des temps... Ne votons plus jamais ! Vite !<br /></p></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-28002162478297507452009-04-29T19:05:00.008+02:002009-04-29T19:37:36.507+02:00De la politesse comme "dipositif"...<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE7pzhMyPdkgzjmQo8cTLm9DvyrLJHeNtYASS6qJXpDiYGtp49s59xI8n3NS1xUDWa4YKtHCg-Il_LifqkJ7HLO8OBWXjv1Ip5vmcvFxIoKFOhcZObVAQ-35aLUO4vik22NIUNMpDqZ8rk/s1600-h/LARZ2.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330168401046095586" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 240px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE7pzhMyPdkgzjmQo8cTLm9DvyrLJHeNtYASS6qJXpDiYGtp49s59xI8n3NS1xUDWa4YKtHCg-Il_LifqkJ7HLO8OBWXjv1Ip5vmcvFxIoKFOhcZObVAQ-35aLUO4vik22NIUNMpDqZ8rk/s320/LARZ2.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify"><br /><br />Dans les années 68/78, ces dix années sacrilèges, j'étais très souvent dans les Cévennes. Cela t'aurait plu mon cher chien ! Il n'y avait rien. Des garrigues ou explosait un soleil à fendre les pare-brise de nos deux chevaux... Tu aurais pu à loisir être libre. Le désert français. Ces terres étaient bénies pour tous ceux qui voulaient inventer, expérimenter. Nous y vivions comme des sauvages, tout en souhaitant apprendre à savoir revivre. Nous passions notre temps en baignades sensuelles sous les cascades du gardon, a visiter de vieux républicains espagnols, à palabrer de communauté en communauté, le soir, dans les hamacs propices... Certains arrivaient, d'autres reprenaient la route... Je retapais avec les autres un mazet en ruines qui n'était même pas à moi. Les travaux n'avançaient guère, chaque décision était débattue.<br />À certains moments, nous montions vers le Larzac, pour nous compter, nous retrouver, moissonner le terrain militaire, faire la fête, de la politique et regarder les étoiles...<br />Et puis il y avait la marche. Un vieux randonneur nous avait sermonnés en nous expliquant qu'il fallait être poli quand on marchait. Que c'était la tradition de dire « bonjour » sur les sentiers. Cela n'avait rien de normatif. On se reconnaissait comme des chiens se flairent.<br />Mon chien, t’en souviens-tu? C’était hier lors d'une promenade dans un reste de verdure protégée, sur des sentiers pelés, nous avons rencontré un couple de promeneurs impeccables en chaussures de sport, tous deux pareils : ils ont dit « bonjour »... Je ne sais pas pourquoi cela m'a fait tout de suite penser au fameux « bonjour » des vendeurs de Darty...<br />Cette politesse, tout droit sorti des séminaires de formation, qui malgré vos précautions oratoires, vous refroidit comme un goulag.<br /><br />Plus généralement, dans les années 70 et avant, cette valeur était considérée comme essentiellement « conventionnelle » ou « sociale » et par là même opposée à une morale « authentique », ce qui la conduira 20 ans plus tard à occuper le cœur du Panthéon des hautes vertus civiques. Le principal intérêt de la politesse aujourd'hui c'est de faire la médiation entre les valeurs traditionnelles, (le respect, la courtoisie) et les valeurs de l'ultralibéralisme (l'écoute de l'autre, « le vivre ensemble » etc. On attend également d'elle la possibilité de la conciliation entre le rejet de la rigidité ou du radicalisme et du relativisme. Elle devient un dispositif neutre et neutralisant. Elle est donc, aujourd'hui, totalement orientée vers le moment de la clôture de tout débat, de tout contact contagieux. Elle met fin à toute intrusion possible d’un ailleurs toujours vécu comme une violence, elle rend, au nom de la morale courtoise, impossible le pamphlet, le manifeste, la satire, l’ironie. Condamne les extrémismes, les coups de gueule... Voilà ce que j'appelle un dispositif, qui par un étrange paradoxe, l'adhésion aux valeurs démocratiques, a ainsi réalisé la forclusion de tout débat à laquelle n était parvenu ni la société bourgeoise, ni l'absolutisme. La politesse est un « dispositif », avatar de ces années 68, qui fonctionne pour qu’il ne se passe plus rien de l’ordre de la vie, qui organise le vide comme valeur en soi, comme police, comme mise à distance sanitaire de tout écart aux conventions de l'ultralibéralisme. Seul, notre guide suprême use de l’impolitesse, de la muflerie, et cela met en émoi tous les plumitifs scandalisés…On a bien tort, comme l’Etat c’est lui, il possède le « monopole de l’insulte légitime »…cela fait partie de sa pathologie, érigeant une exception qui traduit le nouvel ordre qui règne.<br /><br />Pourtant, mon cher chien, qu'on y songe : que de butors, de voyous, de brutes, de grossiers personnages sont célébrés par les institutions culturelles... Que dire de Voltaire, des surréalistes, de Pascal, de Marx, Freud et bien d'autres... Mais ils sont morts, et c'est bien connu les institutions aiment les morts. Leur domaine est la commémoration. </div><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkgtb_kDYs1HmXdEBUg568C6pZA92TDgM4xKQXzns5qh1buOueMhdbSDglKUkJtVCjpPWP4nlDcd18We3r48ycusKxHXxGhnaSk5YMH6uYIycno0UMjrjeCr-796Z2Sd6_JstilQzgF73U/s1600-h/1974-larzac3-10A.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330167492289620322" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; CURSOR: hand; HEIGHT: 213px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkgtb_kDYs1HmXdEBUg568C6pZA92TDgM4xKQXzns5qh1buOueMhdbSDglKUkJtVCjpPWP4nlDcd18We3r48ycusKxHXxGhnaSk5YMH6uYIycno0UMjrjeCr-796Z2Sd6_JstilQzgF73U/s320/1974-larzac3-10A.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify"></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-82242686152713628152009-04-24T15:37:00.001+02:002009-04-24T20:42:23.839+02:00L'hypothèse du communisme<div><object width="480" height="381"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x8xpkw_alain-badiou-lhypothese-communiste_news&related=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x8xpkw_alain-badiou-lhypothese-communiste_news&related=1" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="381" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x8xpkw_alain-badiou-lhypothese-communiste_news">Alain Badiou l'hypothèse communiste csoj 09-04-2009</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/inet">inet</a></i></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-22112645019914055662009-04-13T11:52:00.000+02:002009-04-13T11:52:32.257+02:00<em></em><blockquote><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdfNTYOPyU6sDC3W5_zYWQ5Dvc-72vABtn8DxQsr5wJwcN9iW79AAHh0PP3vYVJtNPMIx2yZyMui8-j2zMmH68kI-cGekgAcgyqIHVxNrMepWut78sfrhk7JPaZBUTptpYv15zyWFpqeJ1/s1600-h/IMG_0720.JPG"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdfNTYOPyU6sDC3W5_zYWQ5Dvc-72vABtn8DxQsr5wJwcN9iW79AAHh0PP3vYVJtNPMIx2yZyMui8-j2zMmH68kI-cGekgAcgyqIHVxNrMepWut78sfrhk7JPaZBUTptpYv15zyWFpqeJ1/s1600-h/IMG_0720.JPG"></blockquote></a><img alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdfNTYOPyU6sDC3W5_zYWQ5Dvc-72vABtn8DxQsr5wJwcN9iW79AAHh0PP3vYVJtNPMIx2yZyMui8-j2zMmH68kI-cGekgAcgyqIHVxNrMepWut78sfrhk7JPaZBUTptpYv15zyWFpqeJ1/s400/IMG_0720.JPG" border="0" /><span style="color:#ff0000;"><strong> 1972</strong></span><div style='clear:both; text-align:NONE'><a href='http://picasa.google.com/blogger/' target='ext'><img src='http://photos1.blogger.com/pbp.gif' alt='Posted by Picasa' style='border: 0px none ; padding: 0px; background: transparent none repeat scroll 0% 50%; -moz-background-clip: initial; -moz-background-origin: initial; -moz-background-inline-policy: initial;' align='middle' border='0' /></a></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-49167155513343579052009-04-10T16:15:00.005+02:002009-07-17T15:02:35.367+02:00La fin du Politique?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirTMILz3UF1m5B7q1xrXJEOAfxaFPwsZGpRJsouDCGkvXWE-sFiFzgDyrpTpOhTk6uH63X6G1mRXM6UDKWyzcWpHqyrr_iNjQf99zXyr92lsqiHF8Qog_2HKH0xzWxABp6L99QcgLiwq5o/s1600-h/Bregnev+etNixon.JPG"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 354px; DISPLAY: block; HEIGHT: 400px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5324109431929415154" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirTMILz3UF1m5B7q1xrXJEOAfxaFPwsZGpRJsouDCGkvXWE-sFiFzgDyrpTpOhTk6uH63X6G1mRXM6UDKWyzcWpHqyrr_iNjQf99zXyr92lsqiHF8Qog_2HKH0xzWxABp6L99QcgLiwq5o/s400/Bregnev+etNixon.JPG" /></a><br /><div align="justify"><strong></strong>Le petit Nicolas est beaucoup plus naïf que son homonyme de Goscinny et surtout moins symphatique. Ce sale gosse est capable de dire tout haut ce que les stratèges des dominants ont eu tant de mal à mettre en place depuis les années 70. « Il faut tuer 68 ». Il révèle le pot aux roses... Il cafte...</div><br /><div align="justify"><br />« Tuer 68 » c'est tuer la politique. Autrement dit assurer le triomphe de l'idéologie dominante et des moyens de sa pérennisation. Celle-ci le sait. Ce sera son premier souci dès la fin des années 68. Et elle le fera d'une manière ironique : elle proclamera dès la fin des années 70 « <em><strong>la fin des idéologies</strong></em> » ils seront tous mobilisés et ils y parviendront... Le pluriel est indécent : par fin des idéologies, il faut entendre essentiellement la fin d'une seule idéologie : le marxisme.<br />Pour cela, il faut organiser la disparition des classes sociales. Tout doit disparaître ! De fait, qui aujourd'hui qui emploie encore ce terme désuet? qui est capable d'identifier, de définir ce qu'on appelait « classes sociales »? La droite classique, comme la gauche démocrate sociale y sont parvenus. On ne cesse de mettre en scène une" grande classe moyenne" bornée à ses extrémités par des "très riches" et des "exclus"...<br />Ouf ! Plus d'antagonismes ! Mais un discours sur l'inégalité, l'équité etc. nous connaissons tous ce vocabulaire... Exit le prolétariat, vive l'exclusion !<br />Bravo l'artiste... car sous-jacent à cette manipulation spectaculaire se dessine logiquement un pas de plus dans la disparition du politique.<br />La nouvelle thématique qui apparaît quinze ans plus tard avec l'effondrement de l'URSS, sera celle de la très fameuse « <em><strong>fin de l'histoire</strong></em> »... Cette thématique née aux USA et célébrant la victoire du libéralisme fera grand bruit. Nouvelles incantations toutes dédiées vers le triomphe sans limites du capitalisme planétaire. Plus d'opposition de quelque nature que ce soit donc coup décisif qui met un terme à la politique. Disparition du réel...La survie des dominants est à ce prix.<br />La politique doit être ici entendue, comme le souligne Luc Boltansky, comme la capacité à tirer parti des contradictions immanentes à un ordre social et prendre appui sur ceux que cet ordre exploite ou opprime. Par ce coup de force du spectacle ne demeurent plus que « des injustices », mieux « des inégalités » résorbées par des actions assurant « l'égalité des chances »...<br />On le voit, plus de contradictions ! Plus de luttes : alors s'ouvre un champ sans limites pour les dominants jusqu'à en perdre la raison : soyons avides sans entraves !<br /><br />La dépolitisation qui résonne comme une incantation nostalgique de la gauche réformiste peut être envisagée autrement, si on ne la considère pas comme une tendance de fond qui émanerait mystérieusement de la société, avec son fameux « individualisme contemporain »,mais comme le résultat d'une stratégie constante, déterminée, au long cours, transcendant tous les courants politiques, orientée tout entière vers la fin du politique entendue comme une <em><strong>mise au pas</strong></em> par tous les moyens de toute critique qui tendrait à s'opposer à l'idéologie dominante. </div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-12136030852990344822009-03-24T18:04:00.030+01:002009-04-13T11:39:20.022+02:00E.TODD ou la tentation de la prophétie.<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoeCrgSr7zhkCHmjsgW8xG9Oy5ys7E0i-of6o-Q1Xj8WPbyIGR2YTa_dihPHljBI7CSXs1Q5VQqt9VC9CLK72A-D1kzZ4KwvgTcagcCl-ns6xPqMWOHR3jS-A9Ubi2QMkKFELJPRTeldC_/s1600-h/IMG_0634.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5316801900308098498" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 214px; CURSOR: hand; HEIGHT: 320px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoeCrgSr7zhkCHmjsgW8xG9Oy5ys7E0i-of6o-Q1Xj8WPbyIGR2YTa_dihPHljBI7CSXs1Q5VQqt9VC9CLK72A-D1kzZ4KwvgTcagcCl-ns6xPqMWOHR3jS-A9Ubi2QMkKFELJPRTeldC_/s320/IMG_0634.JPG" border="0" /></a> <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_0">Emmanuel</span> Todd, avant tout démographe, mais aussi historien, sociologue reprend ici le goût déjà ancien de la prédiction. Dans « la chute finale » de 1976 il s'était déjà essayé à nous convaincre de l'écroulement de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_1">l'URSS</span> avec quelque succès. Quelque temps plus tard, lors d'une conférence donnée à <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_2">Nantes</span> en 2005, il nous assurait de l'échec probable de l'euro et du retour des monnaies nationales dans le cadre européen. Pourquoi s'arrêter là? « après l'empire » promettait la décomposition imminente de l'empire américain. Aujourd'hui Todd est encore dans l'après... « Après la démocratie » son dernier opus décrit l'aporie politique qui nous attend. Les prophètes ne sont jamais très loin du pouvoir. Les prêtres, les pythies ont toujours désiré vouloir souffler dans les oreilles des princes les destins funestes que secrètement les dieux nous réservent. On pourrait ici évoquer le syndrome Alain <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_3">Minc</span>...</div><br /><div align="justify"><br /><span style="color:#ff0000;">La tentation du notable</span></div><div align="justify"><br />Les occultes"<span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_4">think</span> tanks" ne sont pas très loin. À l'aube de son crépuscule, Todd est déjà dans celui qui a été. Il ne cesse de rappeler ses titres universitaires, ses relations de pouvoir, sa fréquentation des grands, il multiplie les hommages à ses maîtres aussi bien universitaires que politiques. Conseiller de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_5">Chirac</span> mais aussi du <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_6">PS</span>, bref de ceux qui voulaient bien tendre une oreille distraite. Mais voilà ! Il n'a pas été écouté. Amertume de celui qui aurait tant aimé être une éminence grise. Quel dommage ! Cela gâche le propos. Pourquoi ne pas rester hic et <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_7">nunc</span> seulement un homme libre qui a le courage de la vérité comme dirait Michel <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_8">Foucault</span>...</div><br /><br /><div align="justify"><br /><span style="color:#ff0000;">Et après...</span></div><br /><div align="justify">D'emblée « après la démocratie » semble répondre à Alain <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_9">BADIOU</span>. Critiquer <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_10">Sarkozy</span> ne sert à rien. <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_11">Sarkozy</span> n'est qu'un symptôme : il révèle le mal, mais est aussi et surtout un miroir du peuple tout entier. Il n'y a donc pas de contradiction, d'erreur de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_12">casting</span>. Il y a cohérence absolue entre le prince et ceux qui l' ont élu. Cela nous mène tout droit à la fin de la démocratie par synergie entre le peuple et ses gouvernants. Pas d'issue. Le coup de force est séduisant. Il suffit alors de reprendre point par point les traits dominants du prince pour rendre compte de l'histoire des mentalités.</div><br /><div align="justify"></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#ff0000;"><em>L'incohérence de la pensée.</em></span></div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"><span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_13">Sarkozy</span> se caractérise d'abord par l'incohérence de la pensée, autrement dit le vide idéologique et religieux. Cela peut paraître paradoxal mais Todd et beaucoup de sociologues nous démontrent(chiffres à l'appui) la baisse continue de la pratique religieuse, de l'impact de l'église sur les structures mentales et culturelles. Les dernières déclarations du pape montrent à quel point l'église est dans le désarroi et capable de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_14">s'autodétruire</span>... Le philosophe <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_15">Ciszeck</span>, proche de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_16">BADIOU</span>, dans un ouvrage récent, montrait l'intérêt, pour la survie de la démocratie de la conservation de l'héritage chrétien pour <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_17">l'Occident</span>. Pourtant, qu'on ne s'y trompe pas, nous ne sommes pas dans le contexte de la fameuse « guerre des civilisations » cependant cela a pour effet de conduire à <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_18">l'islamophobie</span>.</div><br /><div align="justify"></div><br /><br /><div align="justify"><em><span style="color:#ff0000;"><span style="font-size:130%;">La médiocrité intellectuelle</span>.</span></em></div><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Bien entendu ceci appelle cela. La médiocrité intellectuelle est un miroir de la stagnation éducative. Ici on touche davantage à la démographie. La démocratisation de l'école a entraîné sa massification. Les deux termes sont loin d'être synonymes. Le vide éducatif a entraîné un pessimisme culturel et une radicalisation dans les extrêmes politiques. Or soyons clairs : la démocratie est essentiellement liée à l'alphabétisation. L'histoire montre que les révolutions politiques d'émancipation sont toujours liées à des phases de progression de l'éducation populaire. Aujourd'hui, Narcisse, l'homme nouveau constate avant d'expliquer...</div><br /><div align="justify">Le plus menaçant pour l'avenir de la démocratie reste dans la béance de la fracture ainsi légitimée,produite: la dissociation entre éducation et richesse. pourquoi les élèves <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_19">travailleraient-ils</span>, <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_20">s'interesseraient-ils</span> à l'école? l'exemple vient de haut: Le président fut un élève médiocre, un étudiant intermittent, il ne lit pas...Il a tout:belles femmes, argent, pouvoir, riches amis, luxe. Toujours le miroir, le reflet...</div><br /><div align="justify">Ou sont les élites lettrées, les présidents auteurs d'anthologies, de poésies, agrégés, posant devant des bibliothèques, qui au moins portaient en eux une sorte de conscience catholique progressiste, des projets d'état "social"...On les regretterait presque: on leur doit 68!</div><br /><div align="justify">Cette fracture crée de plus une nouvelle classe d'exclus, celle des hauts diplômés,qui poussent à la radicalisation politique, qui ne retrouvent pas leur dû dans la démocratie...</div><div align="justify"></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-size:130%;"><span style="color:#ff0000;"><em>L'agressivité.</em></span> </span></div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><br /><div align="justify">L'agressivité méprisante, cynique, semble aller de soi comme marqueur social du pouvoir contemporain. Elle fait d'évidence partie de la panoplie <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_21">tape-à-l'oeil</span> de la réussite <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_22">marchande. Une</span> attitude communément répandue chez le petit vendeur de voiture qui se lève tôt. Nous l'avons tous rencontré, au volant de sa voiture de concession, en chemise blanche, la montre bien apparente et klaxonnant de son importance le petit peuple de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_23">feigninants</span>,pigeons en puissance. </div><br /><div align="justify">En politique elle n'a pas lieu d'être. Au contraire, la figure du politique classique est celle du sage, calme, pondéré, une figure du père et non une image <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_24">d'ado</span> prêt à tout casser. Mais voilà <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_25">sarko</span> confond tout : <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_26">l'État</span> et l'entreprise, le vendeur et le haut fonctionnaire... Cependant qu'on ne s'y trompe pas : cette attitude l'a porté au pouvoir. De plus sa vertu est d'exclure, de fabriquer autant de boucs émissaires que l'on voudra : exclusion « du non citoyen » l'inutile, les jeunes, les vieux, les <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_27">intellos</span>, les artistes, les Arabes et autres métèques... au gré des situations. La liste serait longue. </div><br /><div align="justify">Selon notre guide suprême seule la France qui travaille et se lève tôt pourrait prétendre au rang de citoyen. Pourquoi ne pas exclure ces improductifs du droit de vote, du suffrage universel?de la démocratie? nous voilà replongé dans le temps où seuls les citoyens dits actifs(rentiers) était propriétaires du droit de voter, excluant ainsi les citoyens passifs(ce qui ne produisent aucune richesse). Bref le suffrage censitaire... C'est l'état de guerre de tous contre tous, bien <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_28">incorporé</span> par nos concitoyens, convertis à l'individualisme <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_29">ultra libéral</span> par nécessité de survie. Celui qui a dit que les grèves étaient invisibles dans ce pays, l'a rêvé...Il l'a fait. Malgré manifestations, mobilisations, le peuple ne sera plus jamais écouté, ni consulté.</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"><span style="font-size:130%;"><span style="color:#ff0000;"><em>L'amour de l'argent.</em></span> </span></div><div align="justify"><br />Nous voilà au coeur du réacteur. Le président a beaucoup de mal à légiférer afin de limiter les parachutes dorés... C'est une impossibilité quasi psychique, un point aveugle <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_30">inconscient. Une</span> limite absolue Il ne peut pas. Ce serait se mutiler... Se castrer. Il aime l'argent. Nous sommes au siècle de l'avidité, <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_31">Sarkozy</span> en est l'icône. C'est en fait la réintroduction de l'économie comme mentalité et comme seule finalité. Participer au grand oeuvre : porter le libre-échange jusqu'au ciel, accompagner le grand frère américain dans sa mission impérialiste mystique malgré l'incapacité des élites à affronter les problèmes qu'il <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_32">pose. Un</span> vrai gamin perdu dans une histoire trop grande pour lui, d'ailleurs il n'a aucune connaissance historique. À l'image de nos contemporains, il ignore tout des enjeux de la guerre froide,de ce qu'a pu représenter la chute du mur de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_33">Berlin</span> comme ouverture pour un libéralisme sans limites...Comme trou de souris par lequel s'est engouffrée la mondialisation, la <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_34">financiarisation</span>...La route s'arrête là pour une grande partie du monde le moins riche. Là aussi exclusion agressive...</div><br /><div align="justify">Revenons à l'argent: baisse des revenus du plus grand nombre et enrichissement continu des 1 % les plus riches. Les risques sont clairs pour la démocratie. Contraction de <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_35">l'état</span> social, ploutocratie, népotisme, oligarchies...Personne ne sait plus ce qu'est le le partage (antique héritage d'un capitalisme social disparu) de la richesse nationale par ceux qu'il l'ont produite directement où indirectement.<br />En effet, l'argent semble à tous le résultat et la mesure de la valeur de chacun. Bonne chance !</div><div align="justify"></div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#ff0000;"><em>L'instabilité affective et <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_36">familiale</span>.</em></span></div><div align="justify"></div><br /><div align="justify">C'est là toute l'originalité de l'approche de Todd. C'est un démographe, un sociologue (en France, rappelons que la démographie fut expurgée des manuels scolaires jusqu'à la terminale). Il reprend ici une approche qui a traversé toute son oeuvre : l'analyse et l'évolution des structures familiales produites et productrices de l'économique, du <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_37">sociétal. De</span> ces dérives anthropologiques <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_38">dépendent</span> la survie de la démocratie. Dans ce socle anthropologique il distingue des modèles dont l'un est « égalitaire » et l'autre plutôt « autoritaire ». Leur évolution tant historique que géographique rend compte des mutations des mentalités politiques. du modèle égalitaire peut naître le concept de "lutte des classes" alors que le modèle autoritaire engendre « l'autre » comme principale menace. On voit donc ici l'enjeu : d'un côté idéal démocratique et collectif, de l'autre,<span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_39">éthnicisation</span> rapports sociaux et <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_40">individualisme. Là</span> aussi bel effet de miroir ! Notre chef est avide de femmes. Comme tout chef de horde primitive, il pratique volontiers le rapt. Il décompose, répudie, recompose... Posséder des femmes s'est encore le pouvoir, modèle anthropologique autoritaire celui-là. L'accumulation de femmes, le harem, c'est aussi celle de l'argent, de la puissance au sens premier, virile... <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_41">Peut-on</span> lui en vouloir de dire <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_42">naïvement</span>' il est lui-même à l'image de n'importe quelle famille française moderne, recomposée et décomposée au gré de l'empire des sens....</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#ff0000;">Pour finir...</span></div><p align="justify">On est à la foire. C'est le palais des glaces et ses labyrinthes de miroirs.. Nous tournons en rond, trompés éternellement par ces multiples reflets. Narcisse se noie, alors,dans une ultime pulsion, il crée lui- même une image qu'il pense unique. Mais le danger de se perdre est bien là. Nous errons dans ces lumières diffractées, angoissés, tout en faisant les matamores, de ne pas trouver la sortie... "C'est comment qu'on freine?" chantait <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_43">Bashung</span>.</p><p align="justify">Une société de groupes(?), de classes(?) qui vivent parallèlement les uns aux autres, des strates étanches, aveugles, qui ignorent tout de ce que peut être un sens commun. Des élites cultivées pauvres, exclues du pouvoir comme de la richesse. Probablement la nouvelle classe montante d'opposition. De nouveaux analphabètes se réfugiant dans des solutions de plus en plus radicales de droite ou de gauche, qui, on le sait, n'ont jamais trouvé l'ombre du début d'une solution, enfermés dans la protestation. Des élites dont la seule richesse et d'être riche en soi et pour soi uniquement. Comment ne pas être tenté par la prophétie : la démocratie risque de disparaître au profit d'une oligarchie au service et 1 % les plus riches. La masse des plus faibles revenus, sans cesse paupérisée, considérée comme un <span class="blsp-spelling-corrected" id="SPELLING_ERROR_44">coût</span>, vit sa condition comme un martyr qui la grandit à ses propres yeux:c'est son"cheval d'orgueil", une fatalité qui signe son humanité. Une vision religieuse, stérilisante, de la classe porteuse de toutes les révolutions. Nous sommes revenus dans "un avant" de la conscience politique. L'histoire est courbe, n'est-ce pas?.<br /></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"></p><p align="justify"><br /></p><div align="justify"></div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-54872641620502491672009-03-19T12:30:00.004+01:002009-03-19T13:11:57.186+01:00Il fait beau.<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd0LIeywkoS7prUBl76XmKKe4dxFKIOEXLRBttIFCD_hIJ4u4CQ6FnB71GJHq3xeme-z7TIpGSHrCqenQ4tV5IpWBsr9-Eu6LPPLMZChyphenhyphenrhZFSixg114MbHhWkPZR0Q5spP0yrebXXnkzl/s1600-h/LA+FRANDIERE.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5314860981569288242" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 200px; CURSOR: hand; HEIGHT: 150px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd0LIeywkoS7prUBl76XmKKe4dxFKIOEXLRBttIFCD_hIJ4u4CQ6FnB71GJHq3xeme-z7TIpGSHrCqenQ4tV5IpWBsr9-Eu6LPPLMZChyphenhyphenrhZFSixg114MbHhWkPZR0Q5spP0yrebXXnkzl/s200/LA+FRANDIERE.JPG" border="0" /></a> il fait beau... Le beau temps."Quelle belle journée cela aura été" comme se le répèteWinnie dans "ho! les beaux jours" de Beckett. Le temps...c'est aussi celui qui passe. beaucoup de langues distinguent le temps qu'il fait et le temps qui passe. Pas nous. Ce halo sémantique est délicieux et précieux, il nous balade dans les lumières et les espaces. De là vient sans doute la hâte de vivre le beau, de se dépécher d'en jouir, c'est aussi Ronsard. Le beau temps pianote sur la nostalgie, sur sa fragilité qui est la nôtre.C'est toujours un matin du monde, chaque fois un peu plus douloureux quand l'âge passe...Mainenant que la jeunesse...</div><br /><br /><br /><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Maintenant que la jeunesse</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">S'éteint au carreau bleui</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Maintenant que la jeunesse</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Machinale m'a trahi</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Maintenant que la jeunesse</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Tu t'en souviens souviens-t-en</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Maintenant que la jeunesse </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Chante à d'autres le printemps</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;"> Maintenant que la jeunesse</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Détourne ses yeux lilas</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Maintenant que la jeunesse</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">N'est plus ici n'est plus là </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Maintenant que la jeunesse </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Sur d'autres chemins légers </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Maintenant que la jeunesse </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Suit un nuage étranger </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Maintenant que la jeunesse </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">A fui voleur généreux </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Me laissant mon droit d'aînesse </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Et l'argent de mes cheveux </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau à n'y pas croire </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau comme jamais </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Quel temps quel temps sans mémoire </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">On ne sait plus comment voir </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Ni se lever ni s'asseoir </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau comme jamais </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">C'est un temps contre nature </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Comme le ciel des peintures</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Comme l'oubli des tortures</span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau comme jamais </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Frais comme l'eau sous la rame </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Un temps fort comme une femme </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Un temps à damner son âme </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau comme jamais un temps à rire et courir </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Un temps à ne pas mourir<br />Un temps à craindre le pire </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Il fait beau comme jamais </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Tant pis pour l'homme au sang sombre </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Le soleil prouvé par l'ombre </span></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Enjambera les décombres<br /></span></div><br /><br /><div align="right"><span style="font-size:85%;">Louis Aragon ;"le cri du butor"1947</span></div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-52331864288296150692009-03-10T17:58:00.010+01:002009-10-08T12:48:35.585+02:00Les malheurs de Narcisse.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAlACgL_SmYEBhaYqTNlN4F5LHWXrt7JNo2IOnfnDtQ85VtR_C6-y3w1P7qsg_wv3uCkQPUHBXcKAykUrsqUW7Id-YkaGnjXHDbEKySnfkZxcboRfT1y3R479WVMEXFdiZKz9v488XdYT7/s1600-h/41ea888c8ff439239f16c784c14db42f.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; DISPLAY: block; HEIGHT: 213px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390178363745339794" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAlACgL_SmYEBhaYqTNlN4F5LHWXrt7JNo2IOnfnDtQ85VtR_C6-y3w1P7qsg_wv3uCkQPUHBXcKAykUrsqUW7Id-YkaGnjXHDbEKySnfkZxcboRfT1y3R479WVMEXFdiZKz9v488XdYT7/s320/41ea888c8ff439239f16c784c14db42f.jpg" /></a><br /><blockquote></blockquote><br /><div align="justify"><span style="font-size:85%;"><span style="color:#ff0000;"></span><span style="color:#3366ff;">Le Moi assiégé<br />Essai sur l'érosion<br />de la personnalité<br />de Christopher Lasch<br />Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christophe Rosson. Ed. Climats, 270 p., 22 €.<br /></span></span><br />Lasch n’est évidemment pas le seul, dans les années 1970, à noter la diffusion d’une forme nouvelle d’« individualisme », qui s’affirme contre les discours antérieurs de l’engagement et des luttes concrètes.<br />Le fait de parler à ce propos de« narcissisme» n’est pas non plus en lui-même original. Mais se distingue de la plupart de ses contemporains par son refus d’attribuer cette évolution à une simple tendance au « repli sur la sphère privée » comme le prétend la désormais orthodoxie d’un Tocqueville, et par une conscience aiguë de l’irréductibilité du « narcissisme » à l’individualisme et, a fortiori, à l’égoïsme.» : Lasch insiste sur le fait que le narcissisme est un « système », distinct de l’ «<em> égoïsme ordinaire»</em> et« t<em>out à fait indépendant du désir instinctif de satisfaction corporelle»</em> : La leçon de l’histoire n’est pas que Narcisse tombe amoureux lui-même mais que, incapable de reconnaitre son propre reflet, il ne possède pas le concept de la différence entre lui-même et son environnement. »</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"><span style="color:#ff0000;">Désintégration du moi </span></div><br /><div align="justify"><span style="color:#ff0000;"><br /></span>Loin de toute dénonciation moralisante du« repli sur soi », Lasch est avant tout sensible à la détresse de l’individu contemporain et à la «désintégration du moi» qui se cache sous les discours rassurants vantant l’émancipation du désir ou l’épanouissement de la personnalité<br />Cette forme de narcissisme est particulièrement adaptée à la société contemporaine, qui favorise la séduction plus que l’autorité et qui vit largement de la remise en cause des rôles traditionnels…<br />Notre époque n’est pas celle de l’épanouissement des corps, mais plutôt du « <em>déclin de l’esprit sportif»</em> ; l’abandon de toute compétition avec les autres, de toute implication dans son environnement sociétal au profit de l’unique affirmation de soi comme droit à la différence (qu’on considère les victoires apparentes du féminisme d’où tout discours de plaisir est absent). Ce que cache mal la massification de l’éducation et de la culture supposée commune unificatrice et fondatrice de nos valeurs collectives. Il s’ensuit un jeu de haine/amour de la culture. Celle-ci étant à la foi constitutive de Narcisse et son principal ennemi accompagnant le déclin, par refus, des formes d’autorité traditionnelles comme obstacle au moi libéré, créatif, icône du moderne. </div><br /><div align="justify"><br />L’avidité de culture, la prolifération cancéreuse de celle-ci sous toutes ses formes, est le dernier lien qui retient Narcisse dans un principe de réalité vivable. Elle est à la fois commune et individuelle ; permet surtout, sans appel, de dire et redire sans cesse son unicité personnelle incontestable et solitaire, car des gouts on ne discute pas. Pas de tension, pas de division, pas d’exposition de soi, pas de risques...Tous peuvent y faire illusion.</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">La victoire apparente du moi «libéré» se paie par un surcroît d’anxiété. « <em>Les gens vivent au jour le jour. Ils évitent de penser au passé, de crainte de succomber à une « nostalgie » déprimante; et lorsqu’ils pensent à l’avenir, c’est pour trouver comment se prémunir des désastres que tous ou presque s’attendent désormais à affronter. »<br /></em>On est loin de toute dénonciation moralisante du« repli sur soi », Lasch est avant tout sensible à la détresse de l’individu, mais il considère que, dans le contexte du narcissisme contemporain, les mouvements critiques de la société industrielle qui prennent en charge les causes de ses malheurs concourent en fait à augmenter l’obsession de la«<em> survie</em>» qui est comme le double lugubre de l’euphorie narcissique.</div><br /><div align="justify"><br />Lasch donne ainsi une analyse assez saisissante du retentissement paradoxal qu’a eu l’expérience des camps de la mort, dont le souvenir alimente la« <em>mentalité de survie »</em> : Là où les véritables survivants « <em>voient leur expérience non pas pour survivre mais comme une lutte pour rester humains»</em>. Plus généralement, il esquisse une passionnante « politique de la psyché », qui montre le double épuisement des thèmes conservateurs et des différentes idéologies de la gauche, de l’utilitarisme au néo freudisme.</div><br /><div align="justify"><br />Là où il faudrait sauver ce qu’il y a de meilleur dans l’individualisme moderne -« <em>la définition de l’humanité est tension, division, conflit » -</em>, la droite n’est même plus capable d’assumer une politique du « surmoi », que mine sa confiance naïve dans les vertus du marché et la gauche s’enferme dans les acquis d’une réputation largement illusoire.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-11283789444325516902009-03-08T18:39:00.000+01:002009-03-08T18:39:25.610+01:00CROMWELL BAR: Hommage à Alain Bashung #1<a href="http://cromwellbar.blogspot.com/2009/03/hommage-alain-bashung-1.html#links">CROMWELL BAR: Hommage à Alain Bashung #1</a>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-73709991697385231712009-03-08T15:45:00.005+01:002009-03-08T17:00:03.974+01:00Alain Bashung #2:"Bleu pétrole".<div align="justify">Sombres ampleurs surrannées de musiques rauques et baroques, un adieu murmurré d'une plainte amicale à ceux qui restent. Un des plus beaux rock contemporain....Une tistesse enfin humaine et élevée jusqu'à l'éthique. Le choc d'un Beaudelaire qui aurait rencontré Breton et Kérouac...Un Beaudelaire qui aurait trouvé une guitare électrique déglinguée, sur le bord de nulle part, jetée là, sur le macadam par Raimbaud , sortant d'un motel.</div><br /><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">"Voyez vous tous ces humains?</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Danser ensemble à se donner la main</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">S'embrasser dans le noir à cheveux blonds</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">A ne pas voir demain comme ils seront</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;"></span> </div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Car si la terre est ronde</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Et qu'ils s'aggrippent</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Au -delà c'est le vide</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Assis devant le restant d'une portion de frites</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Noir sidéral et quelques plats d'amibes"</span></div><div align="center"> </div><div align="right"><span style="font-size:78%;">"Comme un légo"(extrait)</span></div><div align="justify"> </div><div align="right"><em></em> </div><div align="justify">Et peut être ceci,</div><div align="center"> </div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Est-ce que vous en avez?</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Des doutes, des idées</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Des rêves de douceur éveillée</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Le gout du danger</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Des routes à prendre ou à laisser</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Est-ce que vous en avez?</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Du réseau, des rougeurs, des nerfs d'acier?</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;"></span> </div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Déchiffrer les affaires, les valises</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Dénoyauter les médias, les cerises</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Couper court à l'appel de la brise</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663333;">Et livrer le secret des banquises</span></div><div align="right"><span style="font-size:78%;color:#000000;">"le secret des banquises" (extrait)</span></div><div align="right"><span style="font-size:78%;"></span> </div><div align="right"> </div><div align="right"><span style="font-size:78%;"></span> </div><div align="justify"> </div><div align="justify"> </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Il ne pouvait pas ne pas interpreter, comme le geste amical du voyageur qui reprend sa route et se retourne vers nous,le sac à l'épaule, "Suzanne" de Léonard Cohen...</div><div align="center"> </div><div align="center"> </div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Tu veux rester à ses côtés</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Maintenant, tu n'as plus peur</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">De voyager les yeux fermés</span></div><div align="center"><span style="font-size:85%;color:#663300;">Une blessure étrange dans le coeur</span></div><div align="right"><span style="font-size:78%;">"Suzanne"(extrait)</span></div><div align="right"> </div><div align="left">Bonne route, have a good trip man!</div><div align="justify"> </div><div align="center"> </div><div align="justify"> </div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-16699853707221930282009-03-08T15:36:00.004+01:002009-03-08T17:03:17.115+01:00Hommage à Alain Bashung #1<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqjq8RPJ7KfSR0Od5sIJWZOtAwJJjiJvGm6jWMizR86Yx2RGpETNKbnMCQuFocGKENR16qe8HrHiwn75sugjLklBmZpzYEYV_wK72OZrsZcUZZF_e8zsy89ba1i566Fag5M3aHI0M8V3uY/s1600-h/IMG_0635.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5310826275130112002" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 317px; CURSOR: hand; HEIGHT: 320px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqjq8RPJ7KfSR0Od5sIJWZOtAwJJjiJvGm6jWMizR86Yx2RGpETNKbnMCQuFocGKENR16qe8HrHiwn75sugjLklBmZpzYEYV_wK72OZrsZcUZZF_e8zsy89ba1i566Fag5M3aHI0M8V3uY/s320/IMG_0635.JPG" border="0" /></a><br /><div align="center">J'aime les toiles de nulle part</div><div align="center">Les toiles sans auteur</div><div align="center">Et celles d'une seule couleur.</div><div align="center"> </div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-74538285463949830412009-03-04T18:45:00.003+01:002009-03-04T20:13:43.413+01:00VEAU D'OR<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjDaI4Jl_ppKYKU063wuHPYihTnBzI37-cC6zg6LIpuDtubGazaHCOGag3ldAeY4TVrW4DXWvvePrkqghUux0mS7LCMCl0QcoNktFbss8CtKStPkD7h11CvJ38dSl1SiM4wwKsAvvW8nkA/s1600-h/IMG_0632.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5309390601976765426" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 200px; CURSOR: hand; HEIGHT: 158px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjDaI4Jl_ppKYKU063wuHPYihTnBzI37-cC6zg6LIpuDtubGazaHCOGag3ldAeY4TVrW4DXWvvePrkqghUux0mS7LCMCl0QcoNktFbss8CtKStPkD7h11CvJ38dSl1SiM4wwKsAvvW8nkA/s200/IMG_0632.JPG" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify">Tu vois, mon cher chien, il s'agit d'une pierre . Elle est noire et dure , c'est du quartz. Toi-même t'y casserais les dents. Cette pierre n'est pas pour toi. Elle a appartenu à Yves Saint-Laurent ainsi qu'à Pierre Bergé. Tout le monde en parle. Avec quelques autres objets de culte, on lui a trouvé un temple à sa mesure : le Grand palais à Paris. Elle a été mise aux enchères par un commissaire aristocrate lors de la liquidation d'un vieux galetas d'amis poètes. Tu sais aussi que je possède quelques pierres, dont des silex taillés de la Préhistoire... Mais tout cela ne vaut rien ! Cette pierre là, estimée selon le Figaro à 3000 € a vu son prix multiplié par 15! Soit environ quatre vingt ans de croquettes!</div><div align="justify"> Mais qu'est-ce donc que cet chose étrange que la valeur? Enfoncé le vieux concept Marxiste de valeur d'échange et de valeur d'usage. Quel usage? Sans doute ira-t-elle boursoufler le narcissisme contemporain de quelque collectionneur . Peut-être y trouvera-t-il là un esprit, un envoûtement car cette pierre a été possédée. Bref, une sorte de plus-value. À chaque fois qu'il regardera l' éclat sombre de son âme emprisonnée il frissonnera d'une émotion bien plus grande, bien plus étrange que celle d'avoir de l'argent. Et sa valeur d'échange? aucune importance. Les riches sont tellement riches que plus la dépense est grande plus la frustration qui l'accompagne est exponentielle. Tout cela fonctionne à la marge. Alors qu'est ce que le prix : rien.</div><div align="justify"> Qu'on songe à ce tableau de Picasso faisant partie du même gourbi qui n'a connu aucune enchère ! Là aussi c'était l'offre et la demande. Pas de demande, pas de prix. Tu vois, mon cher chien, je me suis pris immédiatement à rêver... J'aurais pu proposer un euro et posséder un Picasso. Encore la possession ! Toute une psychanalyse à refaire...ils ne s'arrêteront jamais. Posséder toujours. Lacan et "L'origine du monde" ne sont pas très loin. </div><div align="justify">Les cendres de Gandhi doivent encore virevolter sous le vent de folie des hommes. Les mêmes aristocrates du moderne, vendeurs mondains, arbitres des élégances et des valeurs artistiques se sont emparés de ses lunettes de la Sécu, de ses sandales (j'ai dû avoir les mêmes dans les années 70) et de, paraît-il, un bol. </div><div align="justify">D'où viennent ces grands maîtres de l'échange total, du Potlach version grand capital ? le marteau n'a pas toujours été d'Ivoire. Leurs origines sont sombres comme le XIXe siècle où les pauvres par un curieux retournement de l'histoire leur confiaient le peu qu'il possédaient. Des bijoux en toc, une médaille du travail, une table faite à la main, le fauteuil du vieux, afin de pouvoir payer l'épicier à la fin la semaine. C'est un peu la même histoire que celle d'Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé.</div>Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6486856357872049000.post-60390404181172980812009-02-20T16:06:00.001+01:002009-02-21T09:44:18.200+01:00<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLmDyCsPMyxsY4uMlpRUJ8tzUU2hlfofVe99sLTs-46VlWOX9bPQEuTado3to0035oSUNAnJoFgsVawl0A1MfWVqyTMoN3bjE1jy_kaaCMBnB3JCWH4WZRwM-sP3BAFbTEXeBTrNkwxsM/s1600-h/sept2008+020.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304896474940904402" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 200px; CURSOR: hand; HEIGHT: 186px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLmDyCsPMyxsY4uMlpRUJ8tzUU2hlfofVe99sLTs-46VlWOX9bPQEuTado3to0035oSUNAnJoFgsVawl0A1MfWVqyTMoN3bjE1jy_kaaCMBnB3JCWH4WZRwM-sP3BAFbTEXeBTrNkwxsM/s200/sept2008+020.JPG" border="0" /></a><br /><div></div><br />Mon chien, la nuit tombée, méditant devant une piscine à Lorgues (Var)Changhttp://www.blogger.com/profile/05783620017382311278noreply@blogger.com0