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vendredi 20 février 2009



Mon chien, la nuit tombée, méditant devant une piscine à Lorgues (Var)

jeudi 12 février 2009

L'engagement


Quel que soit l'angle sous lequel on le prend, le présent est sans avenir. Et cela n'est pas sans vertu. Cela oblige à penser qu'il n'y a pas de solution, qui n'y a pas plus d'espoir de transformation ou encore d'utopie. Ceux qui prétendent détenir des solutions seront démentis dans l'heure. Il ne s'agit pas de vouloir un autre monde, mais bien prendre celui-là dans l'ici et le maintenant. De gauche à droite c'est le néant. Le fait même que le futur n'ait plus l'avenir engage les sociétés occidentales vers un seul objectif : la normalité morale. Celle-ci naît de l'immense vide politique et de l'absence de tout rêve alternatif. Dans cette nuit dans laquelle nous sommes condamnés à tourner, les seules lueurs qui nous guident sont celles de la peur instillée savamment par les nouveaux prêtres de la communication. Elles sont le fruit de la clôture de la représentation politique qui rabaisse le niveau de conscience des peuples à celui des premiers punks...

On comprend la radicalité nécessaire d'un Badiou. Il n'y a pas à s'engager dans tel ou tel collectif citoyen, dans tel ou tel impasse de gauche ou syndicale, dans la dernière imposture associative, à voter. Toutes les organisations civiles, qui prétendent changer ou contester l'ordre présent sont elles-mêmes, en plus fantoches, la forme, le langage, les méthodes totalitaires et morales, les mœurs d'États miniatures contribuant à l'entreprise de sape de toute individualité par essence dangereuse. Ce n'est pas une extension du domaine de la lutte, mais une extension indéfinie de pseudopodes dérisoires à volonté étatique « de faire de la politique autrement » qui renforcent encore la violence symbolique de l'hyper normalité et satisfait la soif de pouvoir de petits potentats locaux qui s'enivrent de l'impression orgueilleuse de faire la révolution. Ils singent jusqu'à la caricature leurs maîtres ignorant que depuis longtemps qu’ ils sont morts. L'organisation du pouvoir en réseau donne l'impression à « ces forces vives de la nation »de fréquenter les grands pour les bonnes causes du peuple, et remercient avec obséquiosité ceux –ci des miettes du pouvoir qu’on leur jette . Les réseaux de pouvoir étatique, sont également des réseaux physiques réels, centralisés donc fragiles. Ce sont des rails, des autoroutes mais aussi des réseaux électriques, de fibre optique, d'ondes hertziennes ou encore de réseaux d’information, Internet ou de télévision….Il faut donc frapper au cœur : rendre la neige aux écrans.

mardi 10 février 2009

EDITORIAL

Parrêsia...
En grec ancien, selon certains auteurs, dont Michel Foucault grand lecteur de grec, ce mot signifie « dire le vrai » , ce qui est très différent de dire la vérité ou une vérité. Dire le vrai fait partie de soi. C'est une recherche qui expose celui qui s'y livre à une certaine agressivité. Cela n'est pas sans parenté avec « avoir une grande gueule » ou encore « le franc-parler ». On est loin de la vertu, ou encore du religieux :ou des autres formes qui obligent l'individu à produire un discours conforme à n'importe quelle doxa :c'est un exercice définitivement laïc. La parresia est plutôt une notion qui vise pour celui qui l'exerce à une critique méthodique des savoirs qui se prétendent discours de vérité pour masquer qu'il sont discours de pouvoir. Dire le vrai devient une mise en acte, une discipline de vie, un souci de soi. ce dire fait courir un danger, car c'est aussi un discours politique. Il est relativement intolérable pour une société qu'un individu puisse ériger en vertu le fait de se dire soi. Quelles que soient les formes de ses discours...
 
> rédacteur Agoravox